Dans le souci de développer le mas-wrestling en Afrique, les Béninois et les Togolais s’investissent autour de sa vulgarisation. Dans ce cadre, ils se sont retrouvés à Lomé, dans la capitale togolaise, le 31 août 2024. Ensemble, ils ont organisé sous le regard de Alassane Tchagaou, président du Sagbarou mas-wrestling club de Cotonou, une démonstration de cette discipline sportive d’origine russe.
Le mas-wrestling est un sport ethnique d’origine yakoute, dérivé du jeu traditionnel de tirage au bâton. Le terme « Mas » signifie « bâton de bois » en yakut, et « Wrestling » signifie « lutte ». Ce sport oppose deux athlètes qui, assis face à face, tentent de capturer le « Mas », une barre de bois, tout en cherchant à déséquilibrer l’adversaire. Les compétiteurs, dont les pieds sont séparés par une planche centrale, doivent tirer le bâton jusqu’à faire chuter l’opposant, la lutte durant généralement de quelques secondes à une minute maximum. Cette discipline sollicite toutes les parties du corps, en faisant un sport complet et un excellent entraînement cardio. C’est l’essentiel à retenir de ce que les Béninois et les Togolais ont démontré le samedi dernier sur les côtes de Lomé, dans le cadre de la vulgarisation du mas-wrestling pour son développement en Afrique de l’Ouest. Pour Hassane Fousseni Nadey, président de l’Union africaine de mas-wrestling (Uamw), la réussite de cet exercice passe par l’organisation des formations, des recyclages et des démonstrations à l’endroit des différents acteurs de cette discipline sportive. C’est dans cette logique que le Bénin et le Togo se sont accordés pour le renforcement de capacités des athlètes ainsi que tous les domaines assimilés. L’objectif principal des deux pays est de faire de ce sport, une discipline sportive populaire, transcendant les frontières et suscitant un engouement comparable à celui du football. Cette ambition noble est soutenue par le Béninois, patron du mas-wrestling africain, Hassane Fousseni Nadey qui multiplie les initiatives pour populariser ce sport. « La démonstration de Lomé est très encourageante et promet un bel avenir pour le mas-wrestling », s’est-il enchanté. Poursuivant, il explique qu’avec les initiatives de ce genre, le mas-wrestling aspire à devenir une discipline largement pratiquée et reconnue sur le continent africain, en attirant un nombre croissant de licenciés et en gagnant en notoriété auprès du public sportif. Il faut souligner que ce dernier organise depuis des mois sur le territoire national, des séminaires de formation ainsi que des compétitions pour renforcer le niveau des acteurs autour du mas-wrestling béninois.
K. B. S. (Coll)