La diplomatie voulue par le président de la République depuis 2016, est une diplomatie portée sur le développement, une diplomatie qui produit des effets avec un contenu économique.
Depuis sa nomination en juin 2023, l’entrepreneur prospère, Olushegun Adjadi Bakari incarne le dynamisme que Patrice Talon a voulu donner au développement du Bénin et à sa diplomatie économique. « La diplomatie béninoise se porte très bien », a affirmé le ministre des Affaires étrangères, Olushegun Adjadi Bakari, en faisant le point de la 4ème année du second quinquennat du président Patrice Talon. Le bilan de la diplomatie béninoise montre des progrès notables dans l’adaptation de la carte diplomatique et les efforts pour la protection des Béninois de l’étranger. Selon le ministre, la diplomatie est une action qui s’inscrit dans le temps. « Ce n’est pas une action de l’immédiat. Il y a des actions que nous menons aujourd’hui, mais qui produiront des effets au cours des 10, 15 ou 20 prochaines années ».
Dès son arrivée en 2016, le président Patrice Talon a décidé de la poursuite de la doctrine diplomatique du Bénin, fondée sur l’histoire du pays, et basée sur nos valeurs telles que la paix, la stabilité, le respect de l’intégrité territoriale et l’attachement au multilatéralisme. « Dans un monde de plus en plus challengeant, la diplomatie béninoise concourt à faire en sorte que le Bénin arrive à trouver sa place, à tracer son chemin, à aider à la mobilisation des ressources financières et à accompagner le développement du pays ». La preuve que c’est une diplomatie entièrement tournée vers le développement.
Carte diplomatique
Le Bénin a choisi le maintien de ses ambassades dans les cinq pays membres du Conseil de sécurité, excepté la Grande-Bretagne et la création de pôles régionaux forts. Le Bénin ne dispose pas de moyens pour être présent partout au monde. L’autre acte clé de la diplomatie du Bénin, c’est la validation de la reconnaissance de la nationalité aux Afrodescendants. Le ministre a expliqué qu’il s’agit de la réparation d’une nationalité aux Afrodescendants. Selon la loi, est Afro-descendant « toute personne qui, d’après sa généalogie, a un ascendant africain subsaharien déporté hors du continent africain dans le cadre de la traite des Noirs ». Mais la nationalité ne sera pas distribuée à tout vent. Il faudra la démontrer. A en croire le projet de loi, « la preuve de l’afro-descendance est fournie par le demandeur au moyen de toute documentation d’état civil ou officielle, de tous témoignages constatés par acte authentique, d’un test Adn réalisé par une structure agréée au Bénin ou par tout autre moyen technique ou scientifique ». La nationalité acquise confère à son détenteur tous les droits et obligations attachés à la nationalité béninoise, mais elle l’excepte cependant des droits politiques et de l’accès à la fonction publique béninoise. Après l’exemption de visas pour beaucoup de nationalités, le Bénin de Patrice Talon non seulement montre qu’il est un artisan réel de l’intégration africaine, mais aussi entre définitivement dans l’histoire en réglant de façon durable et structurelle la question de la reconnaissance des Afrodescendants.
En matière de protection de ses citoyens à l’étranger, le Bénin a travaillé à les rapprocher à travers notamment la densification du réseau des consuls honoraires dans le monde. La digitalisation des procédures consulaires, la mise en place du registre des Béninois de l’extérieur et autres sont aussi des axes de réussite de la diplomatie béninoise. Le Bénin réalise des prouesses dans ce domaine. « Patrice Talon a posé le plus grand acte de panafricanisme en réalisant l’exemption de visas à tous les Africains qui désirent venir au Bénin. Le Bénin n’opte pas pour le panafricanisme qui fait du bruit », a fait savoir récemment le ministre des affaires étrangères dans une récente intervention médiatique. Pour avoir des résultats probants, des réformes profondes sont amorcées au sein du ministère des Affaires étrangères. Des réformes qui vont permettre à la diplomatie béninoise de s’adapter aux réalités actuelles sur la scène internationale.
Réunion Caricom, premier pari de la diplomatie béninoise en 2025

du ministre Bakari
La première réunion des ministres des Affaires étrangères des États membres de la Communauté caribéenne (Caricom) et du Bénin s’est tenue au Bénin. Une rencontre qui résonne comme un pont entre l’Afrique et les Caraïbes. Pour la première fois, les ministres des Affaires étrangères des États membres de la Caricom et leur homologue béninois se sont réunis pour sceller une alliance stratégique. Ce moment crucial traduit une ambition commune qui consiste à transcender l’histoire douloureuse de la traite transatlantique pour construire un avenir fondé sur la coopération et le partage des opportunités. La cérémonie d’ouverture, empreinte de solennité et d’émotions, a mis en lumière les enjeux mémoriels et symboliques de cette rencontre. Pour Vince Anderson, ministre des Affaires étrangères de la Dominique et président du Conseil des Affaires étrangères et communautaires de la Caricom, la rencontre qui ne vise pas seulement les accords diplomatiques, a permis aux hôtes d’honorer les ancêtres et d’affirmer le désir de renouer avec leurs racines africaines. Il a salué le rôle pionnier du Bénin dans la réhabilitation de la diaspora africaine, notamment par l’adoption de la loi permettant aux Afrodescendants d’obtenir la nationalité béninoise. Ce geste, selon lui, incarne une forme de justice réparatrice et un symbole d’unité. « Il est impossible de se tenir si près de Ouidah et de ne pas entendre l’écho des cris de nos ancêtres et de ne pas ressentir le poids de leur chagrin, le labeur de leur bannissement. Il est carrément impossible d’enlever la porte du non-retour de notre conscience. Mais aujourd’hui, nous célébrons un moment de joie. C’est un moment de joie car contre toute attente, nous sommes revenus », déclare avec beaucoup d’émotions le ministre Vince Anderson. De son côté, Olushegun Adjadi Bakari, ministre des Affaires étrangères, a mis en avant plusieurs traits d’union culturel et spirituel qui marquent les fortes relations entre les deux peuples. « Le Vodun, patrimoine vivant de nos peuples est le témoignage de notre résilience et de notre capacité à transcender les épreuves pour bâtir un avenir d’espoir et de prospérité », confie le ministre des Affaires étrangères.
Sergino Lokossou