Au Centre national hospitalier et universitaire (Cnhu-Hkm), les Agents permanents de l’Etat (Ape), les agents conventionnés et ceux contractuels de l’Etat ne perçoivent pas les mêmes salaires alors qu’ils font les mêmes travaux et opèrent sur les mêmes malades. Pour réparer ce qu’ils appellent une injustice, les syndicalistes sollicitent l’intervention du président Patrice Talon.
Dans la cohabitation entre Agents conventionnés du Centre national hospitalier et universitaire Hubert Koutoukou Maga (Cnhu-Hkm) et leurs collègues Agents permanents de l’Etat (Ape) ou contractuels d’Etat (Ace), il y a une vérité que beaucoup de Béninois ignorent. Ces catégories d’agents sont différemment payées alors qu’ils travaillent de la même manière et dans les mêmes conditions. Selon les informations recueillies, depuis le passage de l’ancien directeur général Pascal Omyalé à la tête de l’hôpital de référence, les Agents permanents de l’Etat ou contractuels de l’Etat gagnaient exactement les mêmes salaires que les agents conventionnés, selon les statuts régissant le Centre hospitalier. Pour rappel, avant l’avènement de ce Dg, il y avait une disparité dans les salaires. Les Ape et Ace avaient exigé une correction pour parvenir à une harmonisation car ils estimaient que les Ape et les Ace faisaient pratiquement le même travail que les conventionnés du Cnhu-Hkm. Depuis 2007, leur cause a été entendue. Mais suite à la revalorisation des salaires opérée en 2022, un écart s’est à nouveau créé entre les salaires des Ape et Ace et ceux des conventionnés. Pour les syndicalistes, il y a une jurisprudence que nul ne peut ignorer en matière de complément de salaire. Joint par la rédaction du journal « Le Matinal » pour en savoir davantage, le secrétaire général de Unité-Cnhu, syndicat appartenant au Collectif des mouvements syndicaux du Cnhu-Hkm, Théophile Dossou, a justifié le plaidoyer des conventionnés en direction du président Patrice Talon. A l’en croire, les travailleurs conventionnés du Cnhu-Hkm voudraient aujourd’hui que la justice rendue aux Ape et Ace depuis plus de seize (16) ans, leur soit à présent rendue. Ils implorent donc l’indulgence du président Patrice Talon pour obtenir ce que les autres avait exigé et obtenu dans le passé et faire respecter le principe universellement reconnu : à travail égal, salaire égal.
Serge Adanlao