Les membres de l’association de jeunes d’Avlamè et Koussoukpa ont organisé, le vendredi 26 août 2022, une séance de plaidoyer en direction des élus communaux de Zogbodomey. Cette activité qui a eu pour cadre la salle de conférence de la mairie, vise à amener les autorités communales à accorder plus d’attention aux droits à la santé sexuelle et reproductive des jeunes et des femmes de la Commune.
Le droit à la santé sexuelle et reproductive des jeunes et adolescents de la Commune de Zogbodomey est bafoué. Dans un plaidoyer, les jeunes de l’association d’Avlamè et de Koussoukpa en ont fait part à leur maire, David Zinsou Towèdjè, entouré pour la circonstance de ses adjoints et des chefs des arrondissements de Cana1, de Koussoukpa et d’Avlamè. Dans leur message aussi traduit en sketch, ils ont dénoncé la rupture de stock des produits contraceptifs dans les centres de santé (Cs) de la Commune, l’absence d’espace d’échanges et de plaidoyer entre les associations de jeunes et les acteurs communaux pour renforcer les services de qualité dédiés aux jeunes en termes de droit à la santé sexuelle de reproduction des jeunes et adolescents et l’accompagnement de la Mairie. Un constat que confirme Alain D. Ahannouto, major du centre de santé d’Avlamè. «Les jeunes ont bien caricaturé ce que nous vivons. Ce qu’ils ont dit à travers leur sketch reflète ce que nous vivons. Souvent, nous sommes en rupture des produits de Planification familiale (Pf)», a-t-il certifié. Il a alors profité de ce plaidoyer pour dire au maire de faire un effort en vue de rendre disponibles ces produits. Prenant la parole, l’édile de la Commune de Zogbodomey a indiqué que cette séance de plaidoyer est venue à point nommé parce qu’elle a coïncidé avec la journée d’orientation budgétaire de la Commune. Cela va donc permettre aux membres de la commission de prendre en compte le plaidoyer des jeunes dans le budget prévisionnel exercice 2023.
Le soutien de la mairie
«Si ce n’est que notre soutien pour réussir, vous l’avez déjà. L’engagement est déjà pris dans le budget en exécution. Il y a une ligne par rapport à cela même si elle n’est pas importante pour gérer un projet», a annoncé le maire en rassurant les jeunes. «Cette ligne sera renforcée les années à venir » a-t-il promis. Il cite en exemple le Burkina Faso où les intrants de la Pf se distribuent gratuitement. «Ce que j’ai vu est vraiment touchant. Si ce mythe a été brisé au Bénin grâce à la rigueur du chef de l’Etat, Patrice Talon, il ne faut qu’accompagner. C’est pour l’évolution de nos enfants. Le train de vie en campagne est différent de celui des villes. Nous allons mobiliser des partenaires à votre profit », a martelé David Zinsou Towèdjè. L’autorité s’est alors engagée à intégrer les associations des jeunes d’Avlamè et Koussoukpa dans les projets de la Communauté des communes du Zou (Ccz) afin que les jeunes puissent bénéficier des services de la Pf. Quant aux enfants, il leur a demandé de respecter les recommandations de Weworld en la matière. Pour finir, il a plaidé pour que l’Ong Fadec, bras opérationnel du projet et ses partenaires, puissent étendre leurs actions vers d’autres arrondissements de la Commune. Il a, par ailleurs témoigné sa gratitude aux partenaires qui accompagnent ces genres d’initiatives permettant aux jeunes d’évoluer dans leurs études. Notons que cette activité financée par l’Union européenne à travers Weworld s’inscrit dans la mise en œuvre du projet « La société béninoise s’active pour la promotion des droits à la santé sexuelle et reproductive des jeunes et des femmes ». Le projet intervient, Covè, Dassa-Zoumè, Zogbodomey, et à Savalou.
Zéphirin Toasségnitché (Br Zou-Collines)