L’Institut des artisans de justice et de paix (Iajp) a organisé le jeudi 16 mai 2024, son débat du deuxième trimestre de l’année. Il a porté sur le thème « L’économie mondiale et les défis de la coopération internationale dans les pays africains » et a eu, entre autres, comme panéliste, l’ancien député et ancien ministre Ganiou Soglo. Tout en opinant sur le thème, il a fait savoir que la mondialisation est un leurre.
« La mondialisation telle qu’elle a été vue, montée, par les puissances dominatrices de ce monde, a été faite au détriment des pays les plus faibles ». C’est ce que pense l’ancien député et ancien ministre Ganiou Soglo. Invité par l’Institut des artisans de justice et de paix (Iajp) pour opiner sur le thème : « L’économie mondiale et les défis de la coopération internationale dans les pays africains », il a fait savoir que la mondialisation est un leurre. « La mondialisation pour moi en tant qu’économiste, est juste un gadget qu’on a voulu nous donner à sucer. La réalité, elle est tout autre », a-t-il déclaré. Il a également fait remarquer que le marché des pays riches n’est pas si ouvert, attirant l’attention de l’assistance sur les conséquences de la dette. Il a insisté sur l’imposition des domaines dans lesquels les fonds qui sont empruntés doivent être investis. Pour lui, ces fonds sont orientés dans d’autres domaines qui ne sont pas forcément prioritaires pour le pays. À son avis, un État souverain doit d’abord s’occuper de la question alimentaire de son peuple. La santé et l’éducation sont les domaines qui devront suivre selon lui. Mais les routes ne sont pas la priorité à en croire l’ancien ministre. « On peut développer des dessertes rurales pour acheminer les produits de la campagne à la ville », a-t-il nuancé. Mieux, il fait savoir que pour faire face aux défis de demain, les petits Etats doivent s’unir. « Aujourd’hui, plus que jamais, nous devons nous regrouper pour pouvoir affronter les grands défis de demain, mais pour cela, il faut avoir un Etat fort, qui protège ses concitoyens, un Etat qui a une vision claire. Ce sont des défis majeurs. Nous avons de petits Etats, seul le regroupement peut nous permettre de lutter face à cette mondialisation, qui ne fait pas de sentiment », a-t-il expliqué. Pour finir, il a fait remarquer que la dette est un poison si elle est mal gérée. Il est à rappeler que le débat a également enregistré la présence du député Lazare Maurice Sèhouéto, et du professeur Maxime Hounyovi.
Léonce Adjévi