La réunion hebdomadaire des ministres tenue le mercredi 31 mai 2023 a autorisé l’organisation d’un concours de recrutement de 167 agents au profit du ministère de la Justice et de la Législation au titre de l’année 2023. C’était sous la présidence du chef de l’Etat, Patrice Talon.
Depuis son avènement en avril 2016, le gouvernement du président Talon s’active à moderniser et renforcer la justice béninoise à travers de courageuses réformes. L’action du gouvernement dans le domaine de la Justice depuis 2016 a porté entre autres sur des réformes institutionnelles et celles du système judiciaire. Ces réformes ont abouti, entre autres, à la mise en place de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet), la réorganisation de la carte judiciaire et l’adoption de la loi de modernisation de la justice. La loi n°2020-08 du 23 avril 2020 portant modernisation de la justice a permis d’améliorer l’organisation des services judiciaires pour accroître leur accessibilité aux usagers et assurer plus de célérité dans les procédures devant conduire à des décisions de justice équitables. Pour traduire dans les faits ces ambitions, ces réformes ont permis l’institution et la création de nouvelles juridictions et entités administratives destinées à garantir l’efficacité et la fluidité du service public de la Justice. Il s’agit notamment de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet), du Tribunal de commerce de Cotonou, de l’Ecole de formation des professions judiciaires, du Centre national du casier judiciaire, des tribunaux de première instance de deuxième classe de Malanville, Dassa-Zoumè et Comè. Pour que ces réformes puissent produire des effets et donner la pleine mesure des attentes placées en elles, il faille renforcer les personnels de la maison Justice. Depuis quelques années, le président Patrice Talon et son gouvernement s’attèlent à tenir ce pari en lançant dès le départ le recrutement de 80 auditeurs de justice puis le nombre est passé à 100 depuis 2020, et également celui de greffiers. L’exécutif béninois ne veut pas dormir sur ses lauriers et travaille à combler les déficits au niveau des autres catégories du secteur, de façon méthodique. C’est la raison pour laquelle le Conseil des ministres du mercredi 31 mai 2023 a donné son accord pour l’organisation d’un concours en vue du recrutement de 167 agents relevant de plusieurs profils, pour le compte du ministère de la Justice.
Des profils divers et variés pour la modernisation du secteur justice
Il s’agit de profils divers et variés susceptibles de donner du contenu et de l’allant à la modernisation dudit secteur. Les besoins en personnel pour animer les nouvelles structures issues des réformes enclenchées depuis 2016 dans le secteur de la justice concernent notamment les secrétaires, assistants et préposés des services judiciaires, destinés à appuyer le personnel magistrat et greffier ; les informaticiens, statisticiens et planificateurs, en vue d’assurer la fonctionnalité des applications métiers et la production à temps des statistiques judiciaires ; le personnel financier pour pourvoir les régies de recettes des juridictions aux fins de la tenue des caisses ; les assistants sociaux et spécialistes de l’éducation surveillée pour la prise en charge des mineurs en conflit avec la loi. A travers cette décision, ce sont des opportunités d’emplois offertes à des jeunes béninois en vue de les sortir de la précarité. Cette approche du gouvernement est à saluer car en évaluant les besoins et les moyens dont il dispose, le gouvernement s’attèle à renforcer l’effectif pour combler le gap et rendre plus performante l’administration judiciaire du Bénin.
Léonce Adjévi