La jeunesse béninoise organise un sommet le 29 mars 2025 en vue de proposer des solutions aux gouvernants concernant la problématique de développement. En prélude à cette rencontre, les parties prenantes de cette initiative se sont réunies le samedi 15 février 2025, à Cotonou, pour la signature de la convention d’accord qui régit le cadre du Sommet de la jeunesse béninoise.
La jeunesse béninoise a décidé de prendre son destin en main. Pour ce faire, elle prévoit organiser le 29 mars 2025, un sommet en vue de réfléchir sur les questions qui touchent la jeunesse béninoise et de faire des propositions concrètes aux gouvernants. Portée par plus de 180 organisations de jeunesse, l’initiative a été lancée à travers la signature de la convention d’accord le samedi 15 février 2025, à Cotonou. Godline Agbidinoukoun, coordonnatrice de l’initiative, dans son mot de bienvenue, a rappelé à la jeunesse qu’il est important qu’elle s’inscrive dans une nouvelle démarche de construction, de proposition. « Rien n’est achevé sans le concours, sans la dévotion de la jeunesse », a-t-elle déclaré. Elle postule que la jeunesse béninoise doit sortir de la phase de victimisation et d’accusation permanente des aînés pour savoir quelle est sa place dans l’écosystème tant politique que social. Elle souligne que la jeunesse béninoise doit commencer par se demander quel est son rôle, sa part de responsabilité dans l’accomplissement et dans l’épanouissement de la Nation béninoise. « C’est dans ces différentes réflexions que nous avons eu l’idée du sommet de la jeunesse béninoise, cette initiative qui se veut fédératrice des forces vives de la jeunesse du Bénin pour écrire l’histoire, non seulement pour cette génération que nous constituons, mais également pour la postérité. Au-delà d’écrire l’histoire, il nous importe d’aller dans les réflexions, d’aller dans le fond de ce qu’est aujourd’hui notre situation, de faire un état des lieux et de nous dire où est-ce que nous nous voyons dans cinq, dix, quinze, vingt ans et ainsi de suite», a expliqué Godline Agbidinoukoun. Serge Sèwa, président du comité d’organisation, a pour sa part, fait savoir que trois grands axes ont permis de penser au sommet de la jeunesse béninoise. Il s’agit du dialogue mondial de la jeunesse que le Bénin a abrité les 4 et 5 avril 2024, des assises nationales de la jeunesse tenues en novembre dernier et la Vision Bénin 2060 que le pays s’apprête à valider dans les prochains mois. Il estime qu’il ne s’agit pas d’un bras de fer entre les jeunes et les aînés, mais plutôt des propositions d’actions à soumettre aux décideurs. « La jeunesse devait donc jouer un rôle important et fondamental dans le développement socioéconomique et politique », a insisté Serge Sèwa. A noter que les organisations de jeunesse parties prenantes de l’initiative ont signé une convention d’accord pour l’organisation du Sommet de la jeunesse béninoise en mars prochain.
Odi I. Aïtchédji