En visite au Bénin dans le cadre de la stratégie « Global Gateway » : Koen Doens apprécie les réformes du Bénin dans les secteurs des Pme, de l’énergie et l’éducation

Du 18 au 20 mars 2024, une mission de l’Équipe Europe a séjourné au Bénin dans le cadre de la stratégie « Global Gateway » en vue du renforcement de la coopération entre le Bénin et l’Union européenne. Conduite par Koen Doens, le Directeur général des partenariats internationaux au sein de la Commission européenne, la délégation a visité quelques projets mis en œuvre par le gouvernement dans les domaines des Pme, de l’Énergie et de l’Éducation. Une occasion pour les personnalités de toucher du doigt les résultats obtenus grâce aux différentes réformes du gouvernement.

La délégation de l’Équipe Europe composée, entre autres, de Koen Doens, Directeur général des Partenariats internationaux de la Commission de l’Union européenne, Roger Stuart, Chef du pôle régional Afrique de l’Ouest et Centrale de la Banque européenne d’investissement, Rémy Rioux, Directeur général de l’Agence française de développement a eu un agenda chargé au cours de leur visite au Bénin du 18 au 20 mars 2024 dans le cadre de la stratégie « Global Gateway ». Les discussions avec les partenaires béninois ont porté sur trois domaines clés. Il s’agit du renforcement du capital humain et naturel, de la croissance économique verte et numérique, ainsi que du développement d’une société prospère et sûre avec une insistance particulière sur le développement de l’entrepreneuriat privé. Ces discussions sont essentielles pour soutenir les initiatives de l’Équipe Europe (Tei) telles que « Croissance durable et emploi pour les jeunes » et « Investir dans l’énergie verte », qui visent à accompagner la transformation structurelle de l’économie béninoise. La mission a été aussi l’occasion de lancer à Cotonou l’initiative « Investir dans les jeunes entreprises en Afrique » (Iyba). Il s’agit d’un programme qui vise à aider les entreprises en phase de démarrage et les jeunes entrepreneurs à travers l’Afrique subsaharienne notamment les femmes à démarrer et à développer leurs entreprises en leur permettant d’accéder plus facilement à un soutien financier et technique. Selon Sandrine Platteau, cette initiative vise à répondre à la combinaison de la croissance démographique et du taux d’emploi. « En tant que partenaire de l’Afrique, l’Union européenne veut permettre aux pays tels que le Bénin non seulement de soutenir leur Pme existantes mais aussi de créer un environnement propice dans lequel les jeunes pourront mettre en place et développer de nouvelles entreprises viables», a-t-elle indiqué. Présent à la cérémonie, le ministre des Petites et moyennes entreprises et de la promotion de l’emploi, Modeste Kérékou a souligné que ce projet cadre avec la vision du gouvernement de rendre compétitifs les Pme béninoises. Il faut rappeler qu’une communication a été présentée sur les différentes mesures législatives et techniques prises par le gouvernement dans le domaine de l’entrepreneuriat au Bénin dans l’objectif d’avoir des Pme compétitives et durables.

Les réformes au Port autonome de Cotonou au centre des échanges

Le Port autonome de Cotonou est un poumon de l’économie béninoise. Dans le but de renforcer sa compétitivité et faire du Pac, un port de référence, innovant, sécurisé et fiable, le gouvernement a signé un contrat de gestion avec le port d’Anvers-Buges international. Dans le but de s’imprégner des investissements consentis, l’Équipe Europe profitant de sa visite au Bénin a échangé avec les responsables. Selon les explications, plusieurs travaux sont en cours de réalisation au sein du Pac. Cela, grâce aux projets « Appui au secteur (para) portuaire », ProPort financé à hauteur de sept millions d’euros dans le but de bâtir un port plus compétitif et « Appui au développement du secteur portuaire » PasPort financé à huit millions d’euros et couvrant la période de 2023 à 2028. Ils visent respectivement à contribuer à renforcer un écosystème portuaire durable en assurant sa connexion logistique multimodale dans un environnement sain respectant la biodiversité et de contribuer à l’amélioration du niveau d’engagement et de performances du Port de Cotonou en matière de viabilité environnementale et de promotion du travail décent. Dans son intervention, Koen Doens a expliqué que le soutien de l’initiative Global Gateways vise à combler le déficit d’investissement mondial dans les infrastructures, notamment à travers le développement du corridor Cotonou-Niamey pour le commerce et la connectivité régionale. Une visite guidée au Port de pêche et des équipements portuaires et des démonstrations pratiques ont permis à la délégation de comprendre davantage les travaux attendus.

La révolution industrielle à la Gdiz touchée du doigt

Dans le cadre de leur visite de travail au Bénin, le Directeur général de l’Intpa, Koen Doens et les membres de l’équipe d’Europe ont visité dans la matinée du mercredi 20 mars, la Zone industrielle de Glo-Djigbé Gdiz. Cette descente a permis à la mission de constater la révolution industrielle mise en œuvre par le gouvernement à la Gdiz depuis février 2020. Selon les explications des responsables, le domaine prend en compte 1640 hectares sur un total de dix mille expropriés par le gouvernement. L’implantation des unités intégrées de textile, de transformation de soja et de noix de cajou, de confection de vêtements et d’emballage ont permis de créer dix mille emplois directs. Très séduite par les prouesses de l’Exécutif, pour davantage insuffler l’écosystème industriel au Bénin, la délégation de l’Équipe Europe a exprimé toute sa satisfaction pour les efforts consentis. Tour à tour, elle a visité l’unité intégrée de production de textile et celle de confection des vêtements. Le Directeur général des Partenariats internationaux, Koen Doens a promis apporter sa contribution conformément aux directives de l’Union européenne afin que ce projet s’ancre davantage. Consciente que l’énergie constitue un important facteur au développement industriel et à l’entrepreneuriat, la mission s’est rendue tour à tour au poste de transformation haute tension d’Akassato et au Centre d’information et de communication (Cic) du West african power pool (Wapp). Sur le premier site, il s’est agi d’avoir un aperçu des réalisations du programme Prera Ue/Bei/Afd et d’établir un lien avec le programme énergétique à venir, qui sera financé dans le cadre des initiatives de l’Équipe Europe « énergie verte ». Au Cic Wapp, une séance de travail et la visite des lieux ont permis à la délégation de s’imprégner du rôle de cette infrastructure qui vise à mettre en place un marché régional de l’énergie en vue de fournir une énergie rationnelle à court, moyen et long terme aux pays membres à un tarif raisonnable et unique.

L’éducation, une priorité pour l’Union européenne

La délégation de l’Équipe Europe, dirigée par Koen Doens, Directeur général des Partenariats internationaux, a effectué une visite au laboratoire de l’Epitech Bénin. L’objectif principal de cette visite était d’échanger avec les étudiants et de discuter des parcours d’innovation d’une part, et d’autre part, de rencontrer les entrepreneurs et les petites et moyennes entreprises soutenus par les initiatives européennes. Au total, 703 étudiants ont été formés grâce au programme Epitech avec 94% de Béninois. Dans l’optique d’avoir une idée de l’adéquation entre les programmes d’enseignement et les offres d’emploi, la délégation de l’Équipe Europe a participé à l’événement « Eftp Innovation » qui s’est déroulé à Sèmè One. Cette deuxième étape visait à discuter de manière approfondie de la stratégie de l’enseignement et de la formation technique et professionnelle (Eftp) dans les lycées techniques et agricoles, ainsi que dans les écoles de métiers. Une communication a permis aux visiteurs de comprendre la mission de Sèmè-City dans le cadre des programmes de formations adéquates et des investissements stratégiques avec la création des Lycées techniques agricoles et des Écoles des métiers. Au dire de Koen Doens, les actions mises en place par Sèmè-City augurent d’un bon avenir. « C’est un bon début. Nous nous mettrons ensemble pour décortiquer le modèle économique afin de voir dans quelle mesure appuyer les différents projets », a laissé entendre le Directeur général des Partenariats internationaux au sein de la Commission de l’Union européenne.

Mohamed Yasser Amoussa (Coll)