(Ganiou Soglo et Patrice Simènou déposent des dossiers incomplets)
Lundi 1er février 2021, première journée d’enregistrement des déclarations de candidatures à la Présidentielle du 11 avril. Deux plaisantins ont franchi les portes de l’institution chargée d’organiser les élections au Bénin. Il s’agit de l’astrologue béninois Patrice Ago Simènou et de l’ancien ministre de la Culture, de la jeunesse et des sports Ganiou Soglo qui n’avaient ni colistier ni parrainages.
La Commission électorale nationale autonome (Céna) enregistre depuis hier lundi 1er février 2021, les dossiers de candidatures pour l’élection présidentielle. Pour le compte de la première journée (lundi 1er février 2021), ils sont au total deux candidats illusionnistes à avoir foulé le sol de la Céna pour la déclaration de leurs candidatures. Le premier à faire son entrée dans la salle de réception est l’astrologue béninois Patrice Ago Simènou. Présenté comme « candidat individuel », il a l’ambition de diriger le Bénin mais ne se sent pas concerné par le colistier et les parrainages. En ce qui concerne la caution de 50 millions de FCfa, l’aspirant à la fonction présidentielle a dit disposer de tout le temps pour la payer. Il a ajouté avoir été de l’aventure de la Présidentielle de 2011 et de 2016. « Je suis candidat individuel et on me parle de parrainage. Moi, j’ai compris dans un autre sens que le parrainage ne concerne que les députés et les maires. Ce sont eux qui sont regroupés en partis politiques », a-t-il confié à la presse après avoir obtenu son récépissé d’enregistrement. Le deuxième candidat est l’ancien ministre de la Culture, de la jeunesse et des loisirs de Yayi Boni, Ganiou Soglo. La particularité de son dossier est qu’il n’a aussi ni colistier ni parrainages. Tout comme l’astrologue, il a déclaré sa candidature sur la base de la Constitution du 11 décembre 1990 qui n’est plus en vigueur. Pour ce qui est du fils de l’ancien président de la République, Nicéphore Soglo, il semble être encore nostalgique des Présidentielles passées au cours desquelles le Bénin enregistrait une quarantaine de candidatures. Ganiou Soglo doit savoir que les temps ont changé avec une nouvelle Constitution et un nouveau Code électoral que régissent désormais l’organisation des élections au Bénin. Il a confié à la presse après l’enregistrement de son dossier de candidature et l’obtention du récépissé, qu’il est candidat parce que la Constitution du 11 février 1990 l’autorise. Dans une démarche de défiance des institutions, Ganiou Soglo est revenu sur le débat relatif à la légitimité de la 8ème législature. A ce propos, il dit ne pas reconnaitre l’Assemblée nationale qui a modifié la Constitution et voté le nouveau Code électoral. « La Constitution du 11 décembre 1990 me le permet. C’est en effet notre loi fondamentale. La loi de tout un peuple qui a été votée par référendum. Je ne saurais cautionner la relecture de notre Constitution en procédure d’urgence nuitamment par des personnes auxquelles je ne reconnais aucune légitimité », a déclaré l’ancien ministre qui doit cesser de regarder dans le rétroviseur pour être à l’ère du temps. Pour cette première journée, la salle de réception des dossiers de candidatures a fermé ses protes à 17h. Ce sera ainsi chaque jour, mais exceptionnellement le jeudi 4 février 2021, les dossiers seront reçus jusqu’à minuit.