Hier mardi 28 novembre 2023, le ministre de la Santé, Benjamin Hounkpatin, est allé exposer son plan stratégique de développement pour le compte de la gestion de son budget sectoriel en 2024. La commission budgétaire a suivi avec une attention particulière l’exposé du ministre Hounkpatin qui a annoncé une cagnotte budgétaire s’élevant à 136,283 milliards de francs Cfa contre 125,786 milliards de francs Cfa en 2023, soit une augmentation substantielle de 8,35%, ce qui correspond en volume à 10,497 milliards de francs Cfa.
Pour le ministre Benjamin Hounkpatin, cette augmentation est surtout notée au niveau des charges de personnel, la mise en œuvre de la politique de la santé communautaire, la mise aux normes des infrastructures sanitaires et le renforcement de leur plateau technique. Cela traduit la volonté et l’engagement du gouvernement à donner un coup d’accélérateur au renforcement des ressources humaines en santé et à la couverture sanitaire universelle. Ce projet de budget se décompose donc en dépenses ordinaires estimées à 93,927 milliards de francs Cfa, y compris les salaires et dépenses en capital estimés à 42,355 milliards de francs Cfa. Ainsi donc,le budget élaboré pour l’année 2024 s’inscrit dans le cadre de la réalisation des objectifs du Plan national de développement 2018-2025 et des grandes orientations du Programme d’actions du gouvernement 2021-2026. Il est articulé autour de trois programmes budgétaires : pilotage et soutien aux services du ministère de la Santé, prévention et sécurité sanitaire, l’offre et l’accès aux soins de santé. Entre autres activités phares évoquées pour 2024, il y a le recrutement de 796 agents de santé qualifiés, celui de près de 10 000 relais communautaires et de 416 agents de santé communautaire qualifiés pour la généralisation de la mise en œuvre de la politique de la santé communautaire sur toute l’étendue du territoire national, la formation des professionnels de santé dans les spécialités médicales à faible effectif dans les hôpitaux, la mise en place d’un programme spécial de formation de courte durée des médecins généralistes pour l’acquisition de compétences en chirurgie, pédiatrie, gynécologie obstétrique d’une part et de renforcement de capacités des infirmiers et sages-femmes en aide chirurgie, dialyse, anesthésie-réanimation, soins palliatifs etc. D’autre part, le développement de pôles d’excellence en cardiologie interventionnelle et réadaptation cardiaque, en ophtalmologie, en Orl, en imagerie médicale et en cardiologie conventionnelle, la mise aux normes des formations sanitaires et la modernisation de leur plateau technique en vue du démarrage effectif de l’Assurance maladie obligatoire, la poursuite de la gratuité de la prise en charge du paludisme chez les enfants de moins de 5 ans et les femmes enceintes. Outre cela, on note le renforcement de la disponibilité des produits sanguins sécurisés et leur accessibilité, la poursuite de la prévention et la prise en charge des maladies non transmissibles et transmissibles, la surveillance sanitaire, la gestion des épidémies et la couverture sanitaire des grands événements, l’accompagnement des départements dans la formation de 300 agents qualifiés sur la santé maternelle et infantile, l’acquisition des vaccins et consommables pour la vaccination de routine, la vaccination internationale et le Hadj, l’acquisition des consommables médicaux et des produits de santé pour la gestion de la santé de la mère et de l’enfant au profit des formations sanitaires périphériques.
Quid des constructions et équipements médico-techniques ?
Dans le chapitre des constructions et des équipements médico -techniques, il y a entre autres, la mise en service du Centre hospitalier international de Calavi (Chic), l’achèvement des travaux étant prévus pour fin premier semestre au plus tard, l’assurance de la maîtrise d’œuvre pour la réhabilitation de quatre (4) Chu (Lazaret, Chuz Calavi, Chud Borgou, Chud Ouémé -Plateau) de quatre (04) Chd (Donga, Atacora, Zou et Mono) et de quinze (15) hôpitaux de zone, la réalisation des travaux de construction/réhabilitation et d’équipement des infrastructures d’ophtalmologie au Chud-Ouémé Plateau, au Chud-Borgou Alibori, au Cnhu-Hkm et Chuz de Suru-Léré. A cela s’ajoutent le démarrage des travaux de construction d’un Chu général, d’un Chu mère-enfant, d’une maison de santé et d’un Chu psychiatrique, la réalisation de la mission de maîtrise d’œuvre du projet de réhabilitation de 688 Centres de santé prioritaires, le démarrage des travaux de construction et de réhabilitation de treize (13) centres de santé dans la commune de Bantè, la réception et la mise en service des 188 ambulances pour la gestion efficace de la référence et de la contre-référence, le renforcement du plateau technique des services de transfusion sanguine, l’équipement des six centres de santé nouvellement construits et l’Hôpital de zone dans la Commune de Tchaourou.
Martial Agoli-Agbo
(Br Ouémé-Plateau)