Le retour au pays des exilés, notamment Komi Koutché, Sébastien Ajavon, Léhady Soglo, Valentin Djènontin et autres est bien possible. C’est la conviction de l’ancien ministre Roger Gbégnonvi. Sur l’émission « L’entretien » de la chaîne de télévision E-Télé ce dimanche 28 mars 2021, il a dit les conditions de ce retour au bercail.
Les exilés doivent entrer en dialogue avec le chef de l’Exécutif pour négocier leur retour au pays. C’est ce que propose le professeur Roger Gbégnonvi à Komi Koutché, Sébastien Ajavon, Léhady Soglo, Valentin Djènontin, Léonce Houngbadji et autres. Selon l’ancien ministre de l’alphabétisation et de la culture, le président Patrice Talon n’est pas imperméable au dialogue. Mais, il revient plutôt aux intéressés de faire le premier pas en toute humilité. « Ils ont fait des pieds et des mains pour que la révolution ait lieu. Malheureusement, ce n’est pas le cas. Mon souhait est qu’ils reviennent dans l’honneur et la dignité pour répondre aux questions qu’on va leur poser sur leur gestion. Cela peut se négocier. Je leur conseille la négociation plutôt qu’un renversement violent du pouvoir », a-t-il fait savoir. Et dans cette perspective, Roger Gbégnonvi pense que le Colonel Pascal Tawes est bien indiqué pour jouer le rôle de facilitateur entre l’Exécutif et l’opposition radicale en exil, car ces exilés qui ont maille à partir avec la Justice ne peuvent pas rentrer en un claquement de doigts comme Bertin Koovi à qui on ne reproche que ses déclarations fracassantes. A leur retour, ceux qui seraient condamnés doivent d’abord commencer par purger leurs peines. Au bout de six mois de purgatoire, après qu’ils aient fait amendes honorables, le chef de l’Etat pourra décider de leur accorder la grâce présidentielle, se référant au service qu’il ont rendu à la Nation en tant qu’opérateurs économiques ou ministres, députés etc. « Il faut d’abord le pardon », a-t-il insisté.