Le Bénin reçoit du 6 au 8 mai 2025 une mission d’examen dans le cadre du deuxième cycle du mécanisme d’examen de l’application de la Convention des Nations Unies contre la corruption. Les experts venus de la Suisse et de la Gambie, sont appuyés par des représentants de l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (Onudc). Les travaux ont été lancés, le mardi 6 mai 2025 à Cotonou par Jacques Migan, Haut-commissaire à la prévention de la corruption.
Dans le cadre du deuxième cycle du mécanisme d’examen de l’application de la Convention des Nations Unies contre la corruption, le Bénin a été désigné pour faire l’objet d’un examen par la Suisse et la Gambie. Cette activité organisée par le Haut-commissaire à la prévention de la corruption accueille des experts désignés par la Suisse et la Gambie. Le processus est placé sous l’égide de l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (Onudc). Dans son adresse, Jacques Migan a déclaré que les travaux s’inscrivent dans le processus d’examen auquel le Bénin se soumet dans le cadre de son engagement envers la convention des Nations Unies contre la corruption. « L’objectif de la rencontre d’aujourd’hui est de souligner une étape clé dans l’évaluation de l’application de cette convention. Un mécanisme mis en place pour garantir l’implication active de chaque Etat partie dans la lutte contre la corruption tout en respectant la souveraineté nationale », a ajouté le Haut-commissaire à la prévention de la corruption. A l’entendre, conformément à l’article 4 de la Convention, ce processus ne doit en aucun cas être perçu comme un outil d’ingérence dans les affaires internes des Etats. Bien au contraire, il vise à favoriser le partage de bonnes pratiques et à encourager une coopération internationale plus étroite. « C’est dans cette perspective que le Bénin réaffirme son engagement indéfectible à poursuivre ses efforts notamment à travers l’adoption de la loi n° 2020-09 du 23 avril 2020 portant création du Haut-commissariat à la prévention de la corruption (Hcpc). Cette institution, investie des missions de prévention, de détection, d’éducation et de sensibilisation à la corruption, occupe une place centrale dans l’optimisation des mécanismes de lutte contre ce fléau d’envergure mondiale », a-t-il souligné.
Un examen inclusif et transparent
Selon Mari Flor Goti Valdes, experte de l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime, ce mécanisme d’examen vise à promouvoir et faciliter les échanges d’informations, faciliter la coopération internationale et aider les Etats à vérifier et à étayer les besoins spécifiques d’assistance technique. « Le principe directeur de ce mécanisme est la transparence. Non-intrusif et non-punitif, il n’a aucune forme de classement et permet de compléter les mécanismes déjà existants. C’est un mécanisme qui est censé être inclusif et impartial et qui offre la possibilité d’établir et d’identifier les bonnes pratiques et les défis dans l’application de la Convention » , a fait savoir Mari Flor Goti Valdes. D’après ses dires, ce mécanisme d’examen de l’application de la Convention s’étale sur deux cycles. « Le premier cycle étalé de 2010 jusqu’à 2016 a évalué l’application de la Convention sur le chapitre 3 : incrimination et l’application de la loi, le chapitre 4 : coopération internationale. Le deuxième cycle a commencé en 2016 et qui est encore en cours », a-t-elle confié.
Patrice Zoundé (Coll)