L’excès d’alcool présente de nombreux risques sur la santé. Dans un rapport publié le mercredi 25 juin 2024, l’Organisation mondiale de la santé (Oms) a alerté sur les conséquences de son abus.
L’excès d’alcool a des effets dévastateurs sur la santé physique et mentale. C’est ce que révèle une récente étude de l’Organisation mondiale de la santé (Oms) en date du mercredi 25 juin 2024. Cette étude révèle que l’abus d’alcool accroit le risque de « maladies chroniques et de problèmes de santé mentale et entraîne chaque année, des millions de décès évitables», ce qui est une tragédie. Elle montre que l’abus d’alcool peut mener à la dépendance, où l’individu ressent un besoin incontrôlable de consommer de l’alcool, malgré ses effets néfastes.Selon cette étude, la consommation excessive d’alcool est liée à un risque accru de plusieurs types de cancers notamment le cancer du foie, de la bouche, de l’œsophage et du sein.Elle peut également entraîner, ajoute l’étude, une pression artérielle élevée, augmentant le risque d’accidents vasculaires cérébraux et de crises cardiaques. Il a été démontré dans la même étude que la consommation d’alcool augmente le risque de transmission du Vih, car elle majore le risque de rapports sexuels non protégés, et accroît le risque d’être infecté par la tuberculose et de rendre l’âme, ipso facto, car elle supprime une vaste gamme de réponses immunitaires.
Aussi dans une étude menée en 2022 titrée ‘’effets de l’alcool sur la santé des béninois’’, Dr Kouadio Koffi, néphrologue, a révélé que la cirrhose hépatique est une des principales conséquences de l’abus d’alcool au Bénin. Parlant toujours des conséquences d’alcool sur la santé physique, une enquête de l’Université d’Abomey-Calavi réalisée en 2021 a montré que 30% des admissions à l’hôpital pour des maladies cardiovasculaires étaient liées à l’abus d’alcool.
Des chiffres liés au décès dus à la consommation d’alcool élevés
Le présent rapport de l’Oms a souligné que, même si les taux de mortalité liés à l’alcool ont légèrement baissé depuis 2010, le nombre total de décès dus à la consommation d’alcool reste bien trop élevé. A l’en croire, les taux de mortalité dus à la consommation d’alcool sont plus élevés dans les pays à faible revenu et plus bas dans les pays à revenu élevé. En 2019, 2,6 millions de décès ont été imputables à la consommation d’alcool selon le rapport de l’Oms. D’après les estimations, sur l’ensemble des décès attribuables à l’alcool en 2019, 1,6 million de décès étaient dus à des maladies non transmissibles, dont 474 000 à des maladies cardiovasculaires et 401 000 à des cancers.
Estelle Vodounnou (Coll)