Cellou Dalein Diallo figure majeure de l’opposition guinéenne n’est pas au bout de ses peines. Il rencontre aussi des difficultés avec les autorités de la transition en Guinée. En effet, le leader de l’Union des forces démocratiques de Guinée (Ufdg) a été privé d’enrôlement à Abidjan.
Le ministre guinéen des Affaires étrangères, Morissanda Kouyaté, a profité de son intervention mercredi à Paris lors du Conseil permanent de la Francophonie (Cpf), pour non seulement défendre la politique d’enrôlement électoral mise en œuvre par les autorités de la transition, mais aussi apporter une clarification sur le cas de l’opposant.
Répondant à la remarque d’un représentant francophone évoquant la non-inscription de Cellou Dalein Diallo sur la liste électorale, le chef de la diplomatie guinéenne a justifié la situation par des impératifs sécuritaires.
« Le recensement est délicat. On ne peut pas le faire à ciel ouvert dans une sous-région instable, au risque d’intégrer des terroristes ou malfaiteurs dans notre fichier », a-t-il affirmé sur les antennes de la Rtg.
À en croire ce dernier, les règles d’enrôlement sont claires : seuls les Guinéens établis à l’étranger et disposant d’une carte consulaire peuvent être recensés. Une exigence que n’aurait pas remplie, selon ses dires, l’ancien Premier ministre guinéen.
« Les conditions de recensement ont été fixées. Lorsque des personnes sont à l’extérieur, ce sont des Guinéens établis à l’extérieur, ils appartiennent à des circonscriptions diplomatiques. Et pour être présenté comme tel, il faut avoir la carte consulaire de cette circonscription diplomatique. Toute personne qui n’a pas pu avoir cette carte, ne peut pas se faire recenser », a-t-il soutenu.
Dans une mise au point, le parti de Cellou Dalein Diallo affirme que ce dernier s’est présenté au centre d’enrôlement de Treichville, à Abidjan, avec toutes les pièces exigées, notamment : une carte consulaire valide, un acte de naissance biométrique, une carte nationale d’identité, un passeport ordinaire valide, ainsi qu’un passeport diplomatique expiré.
Selon certains observateurs, cette situation pourrait alimenter des soupçons d’une stratégie d’exclusion électorale déguisée. D’autant plus que l’ancien Premier ministre reste une figure centrale de l’opposition, et un acteur expérimenté dans toute perspective de retour à l’ordre constitutionnel.