Quatre Nigérians, membres de l’équipage d’un navire, et cinq Béninois soupçonnés de contrebande, ont comparu en début de semaine devant la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet) au Bénin. Ils ont été arrêtés suite à une opération de la police fluviale et de la marine en haute mer. Les accusés sont poursuivis pour quatre chefs d’accusation : contrebande, violation du règlement lié à la police de navigation, embarquement illégal à bord d’un navire et défaut de certificats de sécurité et de responsabilité civile. Les mis en cause sont également accusés d’avoir opéré illégalement avec un navire dans les eaux maritimes béninoises. Au cours de l’audience, aucun des prévenus n’a reconnu les faits. Les Béninois se sont présentés comme de simples livreurs de vivres à l’équipage du bateau. Ils ont soutenu avoir été envoyés par leur chef qui est depuis introuvable. Le capitaine du navire, un Nigérian, a, quant à lui, affirmé qu’il ignorait qu’il naviguait illégalement, assurant avoir eu toutes les garanties du propriétaire du navire. Lors de leurs interventions, les avocats de la défense ont souhaité la mise en liberté provisoire de leurs clients. Ils ont demandé une liberté sans caution pour les Béninois et avec une caution de 1 million de FCfa pour les Nigérians. Cependant, le ministère public s’est opposé à cette requête, indiquant que les investigations étaient encore en cours et qu’aucune preuve formelle n’avait été établie. La Cour a accédé à la requête du ministère public et le dossier a été renvoyé au 20 janvier 2025.
Patrice Zoundé (Coll)