Au Bénin, plus de 746 personnes sont détenues dans les prisons pour des faits de terrorisme. C’est l’information donnée par Cyriaque Dossa, le président de la Cour répression des infractions économique et du terrorisme (Criet) lors d’une conférence publique le vendredi 19 mai 2023 à l’Université d’Abomey-Calavi. Le magistrat a présenté cette conférence en tant que docteur en droit privé sur le thème « Justice et extrémisme violent tendant au terrorisme ». La conférence a été initiée par la chaire Unesco des droits de la personne humaine et de la démocratie en collaboration avec la fondation Konrad Adenauer. Selon lui, il y a plus 746 personnes qui sont incarcérées pour terrorisme dans les prisons béninoises. A en croire Cyriaque Dossa, ces personnes appartiennent à neuf (09) nationalités différentes, notamment le Bénin, le Niger, le Nigéria et le Burkina Faso. A l’entendre, le terrorisme est réprimé au Bénin par deux textes dont le code pénal et le code du numérique énumère. Il a souligné que le code pénal prévoit la condamnation à perpétuité contre un terroriste. Une personne au courant de la préparation d’un acte terroriste qui n’informe pas les autorités, est passible de 8 à 10 ans de prison. Le magistrat trouve que le droit pénal au Bénin devrait se repositionner face à un phénomène dont les animateurs ne se laissent pas effrayer par l’architecture pénale de toute une Nation. Le président de la Criet propose aux législateurs d’étudier sérieusement le terrorisme afin de doter la justice de texte de lois convenables.
Patrice Zoundé (Coll)