Le tableau du social présenté par le gouvernement du Nouveau départ affiche des réalisations dont les effets positifs suscitent de la part des Béninois, des encouragements nourris. De la protection des femmes aux malades mentaux en passant par les personnes handicapées et celles de troisième âge, les actions posées par le régime de Cotonou portent la marque d’une bonne rupture avec les pratiques anciennes.
En décembre 2019, le régime de la rupture a décidé de restaurer la dignité des malades mentaux parce que « ce sont des personnes humaines comme nous, qui ont droit, tout autant que nous, à un minimum de dignité humaine. Et c’est dans cet esprit que cette campagne a eu lieu en décembre 2019 », a laissé entendre la ministre Véronique Tognifodé lors du bilan de l’an 4 de Patrice Talon. Pour la première phase qui a pris en compte les départements du Sud, une soixantaine de malades ont été récupérés. « Nous sommes en train de faire le point et nous avons prévu l’étendre aux autres localités. Nous avons récupéré, à peu près, entre cinquante et soixante personnes malades mentales, qui ont été amenées vers les centres psychiatriques. Nous prenons de leurs nouvelles régulièrement et je peux dire que 80%parmi elles se portent mieux, aujourd’hui. Il y a une amélioration notable de leur état de santé. Malheureusement, il y a eu des cas de désertion. Nous allons étendre la campagne à d’autres localités du pays. Et je lance un appel aux populations pour qu’elles n’abandonnent plus leurs parents qui ont une pathologie mentale dans la rue; car c’est une situation qui peut arriver à tout le monde », a confié la ministre.
De 2019 à 2022, l’opération est passée à d’autres phases avec la perception plus accrue que ces personnes doivent être sauvées par le gouvernement. Au regard des attributions de chaque ministère, la prise en charge de ces malades relève du secteur de la santé. Mais du fait de leur errance, ils se retrouvent dans une situation d’extrême vulnérabilité face aux intempéries, à l’insécurité générale, à la faim et peuvent constituer un danger pour la population. C’est pourquoi, le ministère des affaires sociales s’est vu concerné. « A ce moment, le ministère dont j’ai la charge a décidé de les prendre dans le but de leur redonner leur dignité. On retire les malades et on les met dans les centres psychiatriques partenaires », a dit le numéro 1 des affaires sociales au Bénin.
Les reconnaissances de la Nation au promoteur des centres psychiatriques
« C’est ici, l’occasion d’exprimer les reconnaissances de la Nation au promoteur des centres psychiatriques Saint Camille implantés dans plusieurs départements du pays et également au responsable du centre psychiatrique de Jacquot à Fidjrossè. Ils ont été formidables. Tout le travail, c’est eux qui le font. Nous, on ne fait que retirer les malades et eux autres s’occupent de toute la prise en charge médicale. Cela dure des mois. C’est après que les équipes du ministère reprennent la main pour leur réinsertion dans leurs familles respectives et également dans des activités génératrices de revenus, selon les cas. Malheureusement, il faut le reconnaître, les malades mentaux lorsqu’ils se retrouvent dans la rue, beaucoup pensent qu’ils n’ont pas de famille. Ils deviennent des personnes abandonnées dans leur état vulnérable comme nous l’avons constaté au terme de cette phase expérimentale qui nous a fait parcourir plusieurs localités dont Cotonou, Abomey, Parakou et Djougou. Grâce à l’accompagnement du centre Saint Camille implanté dans toutes ces régions, nous avons pu récupérer plus de 75 malades mentaux des rues. Une grande partie d’entre eux ont recouvré leur santé mentale, au bout de plusieurs mois. Certains y sont toujours, pour les cas les plus compliqués, et il faut le suivi pour que ces actions soient pérennisées dans le temps. Nous le faisons », a rassuré Véronique Tognifodé. Il est à rappeler que l’opération va se poursuivre parce qu’au cours du deuxième mandat, il est prévu dans le cadre du projet des filets sociaux, des aides aux personnes vulnérables, y compris les malades mentaux.
Les actes posés pour les personnes handicapées au premier mandat
Pour les personnes en situation de handicap, beaucoup d’appuis ont été faits au premier mandat. Durant 4 années, il y a 2600 enfants qui ont bénéficié de réadaptation. Nous avons 500 personnes qui ont bénéficié d’appuis en vivres. Dans le pays, nous avons plusieurs centres de promotion sociale et de formation spécialisés : des centres de formation professionnelle des personnes handicapées à Akassato (Abomey-Calavi) et à Péporiakou (Atacora). Durant ces dernières années, 90 apprentis ont été libérés de ces centres avec des appuis pour mener des activités génératrices de revenus. Nous avons les Centres de promotion sociale des aveugles à Sègbèya (Cotonou) et à Parakou qui ont encadré 400 apprenants ces dernières années avec de très bons résultats. Parmi eux, en moyenne 70% de réussite au Cep, 64% de réussite au Bepc et 53% de réussite au Bac.
La prise compte des personnes handicapées pour le second mandat
« Pour les personnes qui vivent avec un handicap, il existe des mécanismes de prise en charge et d’accompagnement. D’abord, un travail énorme se fait au niveau de nos centres de formation professionnelle au profit de ces personnes. Nous en avons à Akassato(Abomey-Calavi), pour le Sud et à Péporyakou (Natitingou), pour le compte du Nord. Nos frères et parents porteurs d’un handicap y sont formés gratuitement puis ensuite installés par les services de l’Etat. Mieux, nous avons également au Sud et au nord, des écoles de formations des malentendants et malvoyants que nous présentons régulièrement à des examens nationaux. Ils en finissent habituellement avec de très bons résultats. Il y a également des bourses accordées spécialement aux étudiants non boursiers vivant avec un handicap. Pour ce qui est des Décrets d’application de la loi portant protection des personnes handicapées au Bénin, nous y travaillons car, c’est très important. Il y a des décrets qui ont des incidences financières et qui nécessitent une certaine estimation pour savoir là où nous allons et la soutenabilité du projet. Nous y travaillons activement », a expliqué la ministre des Affaires sociales et de la microfinance.
Bienvenue Agbassagan
(Suite dans la prochaine parution)