Le collectif Alafia Fifa n’est pas resté en marge de la célébration de la fête du travail. A cette occasion, Olivier H. Nounkpokinnou a animé une conférence publique inaugurale sur le développement. Elle a porté sur le thème « Jeunesse, famille et engagement politique : Quel paradigme pour un développement inclusif ? ». C’était hier lundi 1er mai 2023, à Cotonou.
Le collectif Alafia Fifa soucieux du développement du pays, a saisi l’occasion de la célébration de la fête du travail lundi 1er mai 2023, pour animer une conférence publique inaugurale sur le thème : « Jeunesse, famille et engagement politique : Quel paradigme pour un développement inclusif? ». Animée par Olivier Nounkpokinnou, président du collectif, cette conférence publique lui a permis de faire l’état des lieux et des propositions pour le développement du pays. « Nous manquons de lieux de distractions saines. Nous n’avons pas de repère pour les jeunes », a dénoncé le conférencier. De même, il regrette l’inexistence d’un fonds de développement pour les enfants et les jeunes et le manque d’infrastructures sportives et culturelles qui permettront aux jeunes talents de s’éclore. A l’entendre, le pays manque d’organisation. Il déplore également le fait que l’histoire des héros béninois du passé et du présent ne soit pas suffisamment enseignée aux jeunes. Il explique que les salles communautaires et les salles de cinéma doivent participer à cela. Le conférencier suggère des réflexions sur la question de mise en place d’un fonds national de développement pour les enfants et la jeunesse. « Ce fonds fonctionnera comme une entreprise para-publique, mais contrôlée à 100% par les Béninois et gérée par les jeunes. Ce fonds va investir dans des projets qui apporteront des revenus à travers des entreprises sociales », a proposé le conférencier. Il a aussi insisté sur le service national de volontariat. Cela, pour susciter le patriotisme ou l’idée de création d’entreprise au niveau des jeunes. Pour ce qui concerne le deuxième volet de la conférence publique, il a lancé un appel à la jeunesse à ne plus renier son identité. Il a pris l’exemple sur les noms indigènes qui sont de grande portée selon lui. « Nous avons dans notre culture des pratiques qui sont indispensables à tout Béninois », a-t-il précisé. Il a insisté sur l’union entre deux êtres à savoir le mariage et le port de bague de mariage. Selon sa croyance, on peut opter pour le lien d’union que l’on souhaite. Il dénonce le fait que Le Code de la famille et des personnes a permis de créer une société d’hypocrites ou le mariage est uniquement célébré par intérêt. « Nous devons protéger davantage nos épouses. Ce Code ne protège pas nos femmes », a-t-il dénoncé. Il estime que l’acte premier que l’homme pose c’est de formaliser sa famille. A cet effet, il propose la modification de la loi qui régit le mariage. Pour ce qui concerne le volet engagement politique, il invite les partis politiques à véritablement participer au développement du pays en construisant par exemple des salles de classe ou des hôpitaux. Il a également exhorté les hommes politiques à être des modèles pour la jeunesse.
Odi I. Aïchédji