Le ministère des Affaires sociales et de la microfinance dispose d’un nouveau plan quinquennal de renforcement et de dynamisation des comités de protection de l’enfant dans 7 départements pilotes. Il est assorti d’un plan de mobilisation de ressources auprès de potentiels contributeurs et bailleurs. Le document a été élaboré à l’occasion de l’atelier d’accompagnement du Département de la famille, de l’enfant et de l’adolescent (Dfea) qui s’est tenu du 25 au 27 juillet 2023 à Sos village d’enfants au Bénin à Abomey-Calavi grâce à la contribution de Sos village d’enfants.
Le ministère des Affaires sociales et de la microfinance dispose désormais d’un nouveau plan quinquennal de renforcement et de dynamisation des comités de protection de l’enfant dans 7 départements pilotes. Le document a été élaboré au cours de l’atelier d’accompagnement du Département de la famille, de l’enfant et de l’adolescent (Dfea) organisé en collaboration avec Sos village d’enfants. Il s’agit d’un programme de mobilisation des ressources pour l’appui au fonctionnement des comités départementaux et communaux de protection de l’enfant au Bénin. Salimane Issifou, directeur national de Sos villages d’enfants au Bénin, a justifié la tenue de cet atelier par le constat du non-respect de certaines dispositions de la convention des Nations Unies sur les droits de l’enfant et des normes en matière de protection de l’enfant notamment dans les départements du Borgou et de l’Atlantique. « On s’est dit qu’il fallait faire une assise avec différentes parties prenantes pour nous pencher sur les dysfonctionnements en matière de structures de protection de l’enfant d’une part et d’autre part, comment financer la prise en charge de l’enfant et la résolution de ces dysfonctionnements », a-t-il expliqué. Il avance que les gouvernants disposent désormais d’une boussole pour résoudre les problèmes liés à la coordination et de la protection de l’enfant. « Nous disposons désormais d’un plan de route, comment faire pour mobiliser les ressources », a-t-il précisé. Représentant la ministre en charge des Affaires sociales, Evelyne Quenum, avance que le gouvernement est résolument engagé pour la protection des droits de l’enfant. Les échanges avec les préfets, ajoute-t-elle, ont été l’occasion de rappeler aux acteurs l’importance du renforcement de la coordination, du suivi, de l’évaluation et du rapportage des données par les comités départementaux et communaux. « Ce renforcement des comités de protection de l’enfant cadre avec les exigences de la mise en œuvre de la convention relative aux droits de l’enfant que le Bénin a ratifié en 1990 », a-t-elle souligné.

Des défis à relever
Norbert Hounsou, secrétaire général du département de l’Atlantique et Djibril Mama Cissé, préfet du Borgou, ont à tour de rôle, apprécié la qualité du travail. Ils notent un engagement des acteurs à soutenir les efforts du gouvernement en matière de protection et de promotion des droits de l’enfant. Ils ont par ailleurs souligné le travail qui a été fait dans chaque département pour accompagner le gouvernement Talon. Cependant, ils reconnaissent que tant qu’il reste à faire, des efforts doivent se poursuivre et doivent se renforcer. Ils ont par ailleurs pris l’engagement de faire en sorte que les acteurs de la chaîne de protection des droits de l’enfant puissent vraiment s’investir aux fins d’inverser les tendances. Pour Cheik Oumar Dansoko, expert technique en protection de l’enfant, des constats de dysfonctionnement des structures au niveau des départements du Borgou et de l’Atlantique ont permis d’analyser les problèmes liés au dysfonctionnement en profondeur et concevoir un projet dans une approche de gestion axée sur les résultats. « Cela a permis de sortir de cet atelier avec une chaîne de résultats en terme d’effets d’ici fin 2027. Nous avons aussi élaboré un budget détaillé de ces éléments. Cela nous a permis de faire une estimation de 2 milliards de francs Cfa pour accompagner 7 départements sur les 12 que compte le Bénin, 21 Communes et 70 villages », a renchéri Cheik Oumar Dansoko.