Lancé le mardi dernier à Cotonou, l’atelier du fonds d’affectation spéciale des Pays les moins avancés (Pma) et des Petits Etats insulaires en développement (Pied) pour la région Afrique a connu son épilogue hier jeudi 22 mai 2025.
Pendant 72 heures, d’éminentes personnalités venues de pays africains et de l’Asie, se sont réunies à Cotonou, prenant part à des travaux de haut niveau portant sur les droits humains. Une première pour le Bénin qui selon Inès Hadonou Toffoun, Directrice des droits humains au ministère de la Justice et de la législation, a abrité cet atelier puisque, répondant à plusieurs éléments. « Nous avons ratifié tous les principaux instruments juridiques en matière de droits de l’homme, ce qui est très rare au sein des Nations unies. Le Bénin est à jour vis-à-vis des organes de traité, c’est-à-dire qu’en matière de reddition des comptes au niveau des droits humains, nous sommes de très bons élèves. Nous avons aussi qu’en matière des procédures spéciales, nous sommes au vert. C’est quand même des éléments innovants qu’on ne trouve pas forcément dans tous les Etats », a-t-elle expliqué. Cet atelier entre dans le cadre d’une résolution des Nations unies qui fait obligation au fonds spéciale d’affectation pour le soutien aux Pma et aux Pied d’organiser, avant la célébration du 15ème anniversaire du fonds, dans chaque région, des travaux pour faire le point de la mise en œuvre du fonds. Et pour toute l’Afrique, c’est le Bénin qui a été choisi. Au cours des trois jours d’atelier, les participants venus de 23 pays bénéficiaires de ce fonds, ont fait le point des acquis, la mise en œuvre du fonds dans leurs Etats, et décider des perspectives pour mieux servir les Etats, à divers niveaux de responsabilité.
La déclaration de Cotonou
À l’issue des travaux, il y a eu l’adoption de la déclaration de Cotonou qui regroupe plusieurs points notamment la poursuite des actions du Conseil des droits de l’homme dans le soutien aux petits Etats pour mieux suivre les innovations en matière des droits de l’homme, les sujets d’actualité en matière des droits de l’homme. Il a été également question de renforcement des capacités. Ce sont ainsi des recommandations qui seront abordés au segment qui aura lieu en février 2026.
Le Bénin fidèle à ses engagements
À la faveur de la cérémonie de clôture du présent atelier, Angelo Dan, Ambassadeur représentant permanent adjoint du Bénin auprès de l’Onu à Genève, a fait savoir combien le Bénin est heureux d’avoir abrité ces assises du fonds d’affectation spéciale des Pma/Pied. « Si le Bénin a décidé d’accueillir cette haute activité, c’est aussi pour souligner son engagement au Conseil des droits de l’homme où il siège comme membre depuis 2022 après une élection en 2021 et une réélection en 2024. C’est aussi pour partager, offrir un cadre propice à un partage d’expériences au renforcement des capacités pour promouvoir davantage une participation universelle aux travaux du Conseil des droits de l’homme », a-t-il confié. Pour sa part, Mahamane Cissé-Gouro, directeur de la Division des droits de l’homme et des mécanismes conventionnels au Haut commissariat des Nations unies aux droits de l’homme, a souligné l’importance de cet atelier qui va permettre de porter la voix de l’Afrique au Conseil des droits de l’homme. À sa suite, Jürg Lauber, président du Conseil des droits de l’homme, remerciant les autorités béninoises pour la qualité de l’organisation de cette rencontre de haut niveau, a martelé qu’une importance capitale sera accordée aux rapports de cet atelier de Cotonou. Clôturant officiellement les travaux, Henri Fadonougbo, représentant le ministère de la Justice et de la législation, a salué les participants pour l’intérêt accordé à cette campagne des droits de l’homme.
Karol B. Sékou (Coll)