L’opposition ira en rangs dispersés aux élections législatives du 8 janvier prochain. Iréné Agossa, l’un des artificiers du projet de regroupement des forces de l’opposition regrette que les lignes n’aient pu bouger à ce niveau. Ce qui, selon lui, est dû à un certain nombre de facteurs.
Les carottes sont définitivement cuites pour ce qui est du projet de fusion de l’opposition en vue des Législatives de janvier 2022. La mutualisation des forces de l’opposition souhaitée et voulue par certains acteurs, n’aura finalement pas lieu dans le cadre des prochaines élections législatives. A son corps défend et avec regret, le président du parti Restaurer la confiance (Rlc) Iréné Josias Agossa, s’est finalement résigné, lui qui avait forgé la conviction selon laquelle sans une convergence des forces de l’opposition, il serait matériellement impossible à cette partie de la classe politique de changer la donne à l’issue des élections législatives en vue. Invité hier, dimanche 23 octobre 2022 sur l’émission « Cartes sur table » d’Océan Fm, il fait le point des tractations et des démarches qu’il a menées en vue de faire aboutir le projet. « Nous avons compris qu’il y a une difficulté en matière de sécurisation des voix », a laissé entendre l’ancien directeur général de la Sonacop. A l’en croire, « Aucun des partis de l’opposition ne peut seul sécuriser ses voix sur toute l’étendue du territoire national. Qu’est-ce qui nous empêche aujourd’hui de nous mettre dans une vision stratégique et de sécuriser les voix par zone stratégique géographique ? Si nous ne sécurisons pas nos voix, qu’est-ce qui nous garantit que nous aurons les résultats justes équitables pour tout le monde ?, s’interroge Iréné Agossa. A l’en croire, c’est le parti « Les démocrates » qui a opposé la plus grande résistance au projet. L’invité de l’émission dominicale de la radio des défis dit avoir pris langue avec le président du parti « Les démocrates », Eric Houndété, qui aurait opposé un mur de silence à son invite. Même démarche sans succès chez le vice-président du parti, Nourénou Atchadé qu’il dit également avoir contacté aux fins. Pour Iréné Agossa, « les amis du parti « Les démocrates n’ont pas compris l’enjeu des élections en vue ». Il ne s’agit pas pour lui de glaner quelques députés à l’Assemblée nationale. Il s’agit plutôt d’avoir le perchoir. Après l’échec de ce projet, le candidat malheureux à la Présidentielle de 2021 avoue douter fortement des chances de l’opposition d’arracher le perchoir au terme des élections législatives du 8 janvier prochain. « Nous n’allons pas gagner le perchoir. Nous allons émietter les voix. Cela est contraire à notre principe de base », s’est désolé l’invité du journaliste Joël Tchogbé.
GabinGoubiyi