Le général Brice Oligui Nguema est le nouvel homme fort du Gabon. Mercredi 30 août 2023, le désormais ex-chef de la Garde présidentielle du Gabon, a perpétré un coup d’Etat contre le président Ali Bongo. Mais qui est Brice Oligui Nguema?
Très influent au sein de l’armée gabonaise, le tombeur de Ali Bongo est depuis deux ans, le patron de la Garde républicaine qui assurait la sécurité d’Ali Bongo, et parfois décrite par la presse gabonaise comme la « garde prétorienne ».
Brice Oligui Nguema est le fils d’un officier général gabonais et a intégré la garde républicaine à un jeune âge. Il a notamment officié en tant qu’attaché militaire à l’ambassade du Gabon au Maroc, puis au Sénégal. Il a également été formé à l’Académie royale militaire de Meknès au Maroc avant de suivre un stage de commando au Centre d’entraînement commando en forêt équatoriale du Gabon.
En 2018, Brice Oligui Nguema est porté à la tête de la Direction générale des services spéciaux (Dgss), le service de renseignement de la Garde républicaine. Quelques mois plus tard, il prend les commandes de la Garde républicaine avec une réforme majeure : la mise en place de la Section des interventions spéciales dont il renforce les effectifs.
Quid du coup d’Etat?
Un groupe d’officiers supérieurs de l’armée gabonaise a annoncé, tôt mercredi, sur les ondes de la Télévision publique, qu’il a renversé Ali Bongo et a pris le pouvoir. Ces développements sont intervenus peu après la proclamation des résultats de la Présidentielle par le Centre gabonais des élections (Cge). Pour rappel, le Cge a confirmé la victoire du président sortant, Ali Bongo, qui a obtenu 64,27 % des suffrages. Il a ainsi été officiellement réélu pour un troisième mandat. « Aujourd’hui, 30 août 2023, nous, forces de défense et de sécurité réunies au sein du Comité de transition et de restauration des institutions (Ctri), au nom du peuple gabonais et en tant que garants de la protection des institutions, avons décidé de défendre la paix en mettant fin au régime en place », a déclaré un porte-parole militaire. Ce dernier a également annoncé l’annulation des élections générales du 26 août, la fermeture de toutes les frontières jusqu’à nouvel ordre et la dissolution de toutes les institutions de la République. Il a par ailleurs ajouté que les résultats des élections « sont tronqués », et les a déclarés nuls et non avenus.
La France condamne le putsch
Quelques heures après l’annonce du renversement de Ali Bongo, le coup d’Etat a été condamné. « La France condamne le coup d’Etat militaire qui est en cours au Gabon », a confié le porte-parole du gouvernement Olivier Véran, lors d’une conférence de presse consécutive au Conseil des ministres.