Le coordonnateur général du centre culturel Ouadada à Porto-Novo, initiateur du Projet : « Les sentinelles du climat » est satisfait du travail réalisé par les artistes dont les qualités ne sont plus à démontrer et qui sont allés dans la ville capitale, pour créer des œuvres, répondant au nouveau circuit touristique à Porto-Novo dénommé: « La route des sentinelles « . Il remercie le président Patrice Talon qui accompagne les initiatives du genre pour l’émergence touristique de la ville qui regorge un riche patrimoine. Lire l’entretien avec lui.
Le Matinal : Gérard Bassalé ! Qu’est-ce qui vous amène à créer un nouveau projet « Les sentinelles du climat » qui vise à occuper le long de la berge lagunaire de Porto-Novo ?
Gérard Bassalé : Merci Monsieur le journaliste. Par ce projet dénommé « Les sentinelles du climat », le touriste peut faire une promenade le long de la berge lagunaire de Porto-Novo, soit avec une barque ou une promenade à pied, à travers le village des pêcheurs et les places Vodouns qui seront bientôt aménagées grâce à l’appui de l’Agence française de développement (Afd), dans le cadre du Projet « Porto-Novo-Ville verte ». Il suffit de se balader le long de la berge lagunaire de Porto-Novo, après le site de l’ex-Assemblée nationale, en direction de Gbècon, pour découvrir de magnifiques œuvres, créées dans le cadre du Projet : « Les sentinelles du climat ».
Qui sont ceux qui ont épousé votre idéologie et animent aujourd’hui les sites retenus pour la circonstance ?
Il s’agit des artistes internationaux présents sur la scène artistique, tels que Félix Agossa et Nagoba (Béton), Djikou (Granite). Vous aurez à découvrir des œuvres telles que « L’enfant au cerceau », qui rappelle notre enfance. Une autre œuvre de l’artiste Simplice Ahouansou qui nous rappelle la divinité des eaux Tôhôlou et Tôhôssou. Egalement, le Kpakliyao réalisé par le sculpteur performeur Kifouly, exactement à l’endroit où la tradition nous dit que Tê-Agbanlin a atterri dans le quartier Sokomè-Tokpa. De même, l’artiste Nagoba a représenté Tê-Agbanlin avec un visage d’Antilope. Par ailleurs, deux artistes sont venus de la Commune de Covè, spécialisés dans les masques Guèlèdè, comme Eloi Lokossou et son cousin Gaël Lokossou, qui ont réalisé de belles œuvres Guèlèdè, et qui parlent des habitats à risques et de la sirène mami-wata à tête d’éléphants.
Nous avons constaté que depuis 2016 où le président Patrice Talon est arrivé au pouvoir, vous avez intensifié vos actions de développement culturel et touristique dans la ville capitale. Pourquoi un tel sursaut ?
Je suis très satisfait de la vision du président Talon. Vous savez, le président de la République, dans le cadre du Pag, a pris une ferme volonté de développer le tourisme, parce qu’il est convaincu que le patrimoine du tourisme constitue un levier de développement. Nous l’avons compris aussi et toutes les actions que nous menons s’inscrivent alors dans ce sens-là. On souhaiterait alors que le gouvernement appuie ces initiatives et nous encourage davantage pour valoriser le patrimoine de la ville de Porto-Novo et impacter l’espace urbain, comme nous sommes en train de le faire actuellement.
Quel est votre message à l’endroit des populations ?
J’exhorte les populations de Porto-Novo à se rendre sur ces sites, pour découvrir ces œuvres et constater également comment elles embellissent la berge et ces villages de pêcheurs ! C’est une aubaine pour tout le monde afin de contempler ces œuvres.
Propos recueillis par Martial Agoli-Agbo (Br Ouémé-Plateau)