Le vendredi 31 octobre 2025, à l’ouverture de la deuxième session ordinaire de l’année 2025 à l’Assemblée nationale, les députés Assan Séibou du Bloc républicain (Br) et Natondé Aké du parti Union progressiste-le Renouveau (Up‑R) ont introduit une proposition de loi portant révision de la Constitution. L’initiative vise à doter le Bénin d’une nouvelle institution appelée le Sénat. Reçu le dimanche 2 novembre 2025, sur l’émission sociopolitique « Cartes sur table » de « Océan Fm », Gustave Dépo Sonon, ancien ministre des Travaux publics et membre du Br, a abordé plusieurs sujets d’actualité dont celui relatif à la création du Sénat dans la proposition de loi portant révision de la Constitution.
Au cours de cet entretien, Gustave Dépo Sonon a soutenu que l’institution du Sénat dans la nouvelle Constitution est une forme intelligente visant à formaliser et concrétiser la notion de consensus. « Quand j’ai regardé toute la Constitution, j’entends le mot consensus. Et pour moi aujourd’hui, l’institution du Sénat, c’est une forme intelligente de formaliser, de concrétiser la notion de consensus. Le consensus, vous savez que c’est l’accord général qui a obtenu 100 votes entre les partis politiques ou les mouvements sociaux, c’est un accord et ça participe à la paix », a déclaré l’ancien ministre des Travaux publics sur « Cartes sur table » le dimanche 2 novembre 2025. A l’en croire, le consensus découle de l’esprit de la Constitution de 1990. Selon l’invité de la 88.6, c’est en fonction des défis que les lois sont élaborées. Il a souligné que les défis de 1990 ne sont pas identiques et en 2025. « Oui, les défis varient dans le temps et dans l’espace. Si en 1990, il y avait déjà le phénomène des réseaux sociaux, je ne crois pas que toute la liberté qui a été laissée dans la Constitution de 1990 serait de mise. Si c’est en 2025 qu’on devrait rédiger cette Constitution, vous ne verrez pas les mêmes thèmes », a argumenté l’invité des journalistes Sosthène Fadaïro et Aziz Adam Soulé. Pour l’hôte de la radio des défis, il faut oublier le coût de la création du Sénat et miser sur une stabilité et une innovation dans le temps.
Patrice Zoundé (Coll)


















