Malgré les subventions apportées par le gouvernement du président Patrice Talon pour soutenir les produits pétroliers, les prix continuent de grimper. Plusieurs raisons justifient cette flambée décriée. Lesdites raisons ont été passées en revue ce mercredi 2 mars 2022 par le porte-parole du gouvernement au cours de sa rencontre Hebdomadaire avec les médias après le Conseil des ministres. Il s’agit en partie, selon Wilfried Léandre Houngbédji, des retombées du conflit entre l’Ukraine et la Russie. « L’augmentation des prix des produits pétroliers (essence, pétrole, gas-oil et gaz) au Bénin comme ailleurs dans le monde est liée en partie à ce qui se passe entre l’Ukraine et la Russie. La situation qui prévaut a déjà provoqué une hausse des prix au plan mondial à telle enseigne que certains grands producteurs qui ont pris l’habitude de maintenir les prix à un niveau accessible pour leurs populations depuis toujours, ont été confrontés à cette réalité et ont été obligés d’ajuster leurs prix», a fait savoir le secrétaire général adjoint. S’agissant du contexte béninois, il a fait constater que nonobstant les efforts fournis par l’Exécutif pour soutenir les prix, il est donc clair que la hausse va se ressentir. D’où l’augmentation des prix constatée dans les stations et lieux de vente du gaz. Il n’a pas manqué de préciser que « la flambée aurait été plus importante si le gouvernement n’avait pas agi pour atténuer en apportant des subventions afin que les populations ne soient pas obligées de débourser beaucoup plus que ce qu’elles déboursent actuellement, ou vont débourser dans les prochains jours ». Au regard de tout ce qui précède et vu qu’il n’est pas évident que les grands producteurs de pétrole prennent des décisions conjoncturelles hardies pour compenser les faits, Wilfried Léandre Houngbédji a souhaité que les parties en conflit (l’Ukraine et la Russie) dialoguent pour que l’ordre normal revienne. « Si on tient compte de la situation des prix et de la situation qui prévaut entre la Russie et l’Ukraine dont les impacts sur ce secteur ont commencé à se faire ressentir, le gouvernement du Bénin a particulièrement raison donc d’en appeler plutôt au retour à la paix parce que si rien n’est fait et que cette situation malheureuse se poursuit, les prix vont continuer à grimper à moins que certains gros producteurs prennent des décisions conjoncturelles hardies pour compenser, ce qui n’est pas gagné d’avance », a conclu le secrétaire général adjoint du gouvernement.