100 mètres haies, saut en longueur, saut en hauteur, 200 mètres, lancer du poids, lancer du javelot et le 800 mètres sont les sept (07) épreuves combinées de l’heptathlon en athlétisme. Si la Béninoise Odile Ahouanwanou excelle dans la majorité des épreuves de cette discipline dont elle est spécialiste, elle n’est pas l’une des meilleures athlètes au niveau des 800 mètres.
« Lors des grandes compétitions, les hep-athlètes sont beaucoup plus forts sur le 800 m, ce qui n’est pas mon cas », a reconnu la double championne d’Afrique. A l’en croire, ce déficit est dû à son sport de base qu’est le football. « J’ai commencé par le football. Je n’ai pas vécu comme les autres. Les autres, la majorité en tout cas, ils font les cross, ils font les courses, les longues distances. Je n’ai pas l’habitude. Je faisais du football. On prenait le ballon, on jongle, on joue, mais je n’ai pas grandi avec ça. Ce qui fait que j’ai beaucoup plus de difficultés avec les longues distances », a expliqué Odile Ahouanwanou qui travaille cependant à corriger ses faiblesses. « Ce n’est pas pour autant qu’il faut que je boycotte ma faiblesse, donc je travaille sur ça. Ce qui fait qu’aujourd’hui, je continue de battre mon record aux 800 m. La belle preuve, en salle tout récemment, j’ai battu mon record. J’étais à 2’24, j’ai fait 2’23. C’est toujours de l’amélioration. Ça ne peut pas se claquer de doigts », a-t-elle expliqué regrettant le manque de temps pour un travail spécifique. « En heptathlon, je n’ai pas du tout le temps de préparer le 800 m. C’est quand je finis une séance que je dois faire ce qu’on appelle l’aérobie derrière pour préparer le 800 m. Je n’ai pas des séances spécifiques de 800 m. Je n’ai pas le temps. Durant une semaine, j’ai six jours, où je m’entraîne matin et soir. Sur toutes les disciplines, il faut que je passe. Si je vais prendre le temps pour préparer mon 800 m spécifiquement, je risque de ne pas être bien dans d’autres disciplines. Je risque de ne pas faire d’autres épreuves… Les autres athlètes, elles ont la chance quand elles étaient jeunes, de courir longtemps. Les hept-athlètes ne préparent pas le 800 m en tout cas les épreuves combinées. À moins qu’elles soient déjà fortes. Sinon, on n’a pas le temps de préparer le 800 m. C’est en faisant les aérobies qu’on prépare sa condition physique et aussi quelques semaines avant une grosse compétition, on fait des tests pour préparer le rythme de 800 m », a conclu Odile Ahouanwanou, récemment vainqueur de la médaille d’or en heptathlon aux 13èmes Jeux africains.
Karol B. Sékou (Coll)