Avec l’inauguration des statuts de Bio Guéra, de l’Amazone et du monument aux dévoués à Cotonou, Patrice Talon a magnifié la place de la bravoure dans l’histoire du Bénin et prouve par la même occasion que la révolution culturelle qu’il a entamée en 2016 est loin de s’estomper.
« …il s’agit de la translation, du transfert des reliques immatérielles de nos héros, de l’ancien monument aux morts situés à Plakondji à ici au Jardin de Mathieu, en ce jour ». Par ces propos à l’occasion de l’inauguration du monument des dévoués à la Nation, Président Patrice Talon a fait voir combien vibre la fibre culturelle en lui, mais surtout sa détermination à fournir au peuple béninois, aux générations actuelles et futures, des symboles forts qui les rattachent solidement à la Nation béninoise. Il n’y a pas mieux pour le faire que de les fixer sur ce qui relève véritablement de leur histoire propre et qui est capable de booster leur fierté d’être fils de ce pays, et non des reliques qui relèvent d’une injure qui n’a que trop duré. Et Patrice Talon l’a signifié sans équivoque lorsqu’il déclare : « Pendant plus de 60 ans, nous avons rendu hommage à nos héros à Plakondji, au pied d’un monument érigé par l’envahisseur à la gloire de ses soldats qui ont décimé les nôtres. En réalité, ce monument aux morts de Plakondji ne nous concerne pas ». Il s’agit donc de restituer une vérité historique, sans hypocrisie, en prenant à témoin le Bénin et le monde entier. C’est donc au pied de l’Obélisque dominant ce jardin de Mathieu que, dorénavant, les chefs d’Etat du Bénin, viendront honorer la mémoire des enfants du Bénin morts pour la patrie. C’est en réalité le courage et la bravourede nos vaillants soldats qui sont célébrés. Et est ce qui fait le charme et l’harmonie de cette mémorable journée du 30 juillet 2022.
« Chacun de nous est un Bio Guéra »
Car, avant le Jardin de Mathieu, Patrice Talon a dévoilé la majestueuse statue de l’intrépide Bio Guera dominant désormais le parking de l’aéroport de Cotonou, comme pour dire à toute personne foulant le sol du Bénin, que ses fils sont prêts à tout pour défendre leur patrie. Afin que nul n’en ignore, le chef de l’Etat a suffisamment dit sa frustration de ne pas voir les Béninois célébrer leurs héros. Bio Guéra en est un dont l’héroïsme qui ne saurait crever avec le temps. Bien au contraire, il souhaite vivement que cet exemple nous serve de boussole : « Moi, je suis conscient que je suis un Bio Guéra, je suis conscient que chacun de nous est un Bio Guéra ou devra l’être pour défendre notre dignité, notre identité, notre histoire et nous protéger les uns les autres, protéger notre nation et œuvrer à son développement », revendique Patrice Talon, pour qui, les Béninois ont désormais des raisons d’être fiers de leur histoire et de leurs héros. S’il y a un mot qui résume bien la thématique de cette journée historique de ce samedi 30 juillet 2022. C’est véritablement « La bravoure ». Car, ce terme est la raison d’être de l’imposante statue de l’Amazone, symbole de ces intrépides femmes qui ont fait preuve de leur combativité lors des guerres, furent-elles fratricides, qui ont marqué certaines séquences de notre histoire. Peu importe ! « Ce qu’il faut retenir c’est le serment, la combativité et le sacrifice suprême dont ces femmes ont été capables pour défendre la patrie », souligne le président du Bénin. Cette bravoure est d’autant plus remarquable qu’elle est l’œuvre des femmes dont le régime de la Rupture s’attache à réhabiliter et à protéger.
Culture et tourisme au service du développement
Au-delà de l’histoire que racontent les monuments et statues inaugurés par le chef de l’Etat, ces joyaux viennent enrichir le patrimoine culturel immobilier du Bénin. Ce qui cadre parfaitement avec la politique culturelle et touristique du patron de la Rupture : faire de la culture et du tourisme des ressorts du développement du Bénin. C’est dans le cadre de cette innovation que s’inscrit, notamment, la construction du Musée international de la mémoire et de l’esclavage est en cours de construction à Ouidah, le musée de l’épopée des amazones et des rois du Danhomè à Abomey, la construction du musée international du Vodun/Orisha à Porto Novo. S’y ajoute la réhabilitation de plusieurs autres musées et palais royaux. Et pour accompagner ce processus les secteurs touristique et artisanal sont en pleine réorganisation. Les investisseurs alléchés par ce programme ambitieux, multiplie la construction des infrastructures hôtelières et touristiques à côté de celles initiées par l’Etat. Le clou de cette formidable révolution audacieuse reste la restitution de 26 trésors royaux par la France au Bénin en février 2022, grâce à la détermination et la maestria du président Talon. Séduit, ses pairs de la sous-région ouest-africaine viennent de le faire chef de file de cette lutte pour le retour des œuvres culturelles africaines pillées sous la colonisation.La foule interminable qui se presse quotidiennement au Palais de la Marina pour contempler les 26 œuvres ramenées, est la preuve que Agbonon a une bonne vision du développement du Bénin. Désormais, il faut reconnaître que Patrice Talon est un grand homme de culture.
Gaston Lokossou (Coll)