Reçu dans un entretien spécial ce dimanche 25 juillet 2021 sur la radio nationale, le porte-parole du gouvernement, Wilfrid Léandre Houngbédji, est revenu sur ce qui change au niveau des statuts de l’Institut national de la femme. A l’en croire, l’institut aura désormais un secrétariat exécutif, qui sera conduit par une femme. Il aura un conseil d’administration de 5 membres, un fond d’assistance pour venir en aide aux victimes des violences faites aux femmes. « Ce qui change maintenant, c’est que l’institut va avoir un secrétariat exécutif qui sera lui aussi conduit par une femme. Cela fait déjà un duo de femme. Cet institut va avoir un conseil d’administration de 5 membres et on peut imaginer que sur la base des orientations qui seront faites, par le chef de l’’Etat et le conseil des ministres, on veillera à ce que les femmes soient bien représentées au sein de ce conseil d’administration. Ce qui change aussi, c’est que l’institut va disposer d’un fonds d’assistance aux victimes, les femmes et les filles victimes des violences de toutes sortes. Ce fonds pourrait fonctionner comme une ligne budgétaire, donc disponible au trésor public et chaque fois que le besoin se fera sentir, ce fonds pourra être sollicité. Ce qui change aussi et là, de façon fondamentale, c’est que l’institut, dans sa version validée par le conseil des ministres, en sa séance de mercredi dernier, a désormais le droit de ester en justice et de porter partie civile dans des affaires pendantes devant la justice. Ester en justice, cela veut dire que l’institut peut tomber sur des cas de filles ou de femmes, victimes de violences ou de discriminations dont nous parlons et que ces victimes n’aient pas assez de moyens ou entregents pour aller en justice. L’Institut peut aux noms de ces personnes, porter les affaires en justice », a-t-il expliqué. Pour finir, il a fait remarquer que c’est un acte fort que le conseil des ministres a posé en donnant à l’institut la personnalité juridique et l’autonomie financière et la capacité d’ester en justice. Selon lui, avec cet acte fort, il y aura désormais de moins en moins de place pour l’impunité en ce qui concerne les violences faites aux femmes et aux filles.