« Nous n’avons voulu aller au bras de fer ni faire un combat avec l’autorité préfectorale sur ce sujet d’impact social »… C’est avec un air rassurant et plein de vigueur que le premier adjoint au maire de la commune d’Akpro-Missérété dans le département de l’Ouémé, Christophe Gandonou, entouré de tout le conseil communal à l’exeption du maire empêché, a donné de la voix pour mieux éclairer la préfète de l’Ouémé, Marie Akpotrossou. Selon le porte-parole du conseil communal de Missérété, la décision prise par l’autorité préfectorale pour interdire l’animation du marché de Kouvè n’est pas fondée. Et pour cause, l’acte évoqué et qui est relatif à un conflit entre Missérété et Dangbo est faux et archi faux. Il n’y a aucun conflit entre les deux communes par rapport à l’espace de 4 hectares qu’abrite le marché. Mieux, selon le conférencier, cet espace est sur le territoire de Missérété et était attribué au Comité national olympique et sportif (2 hectares) et à la diaspora pour la construction d’une unité de Dialyse (2 hectares). Si le conseil communal décide de la création de ce marché, c’est pour satisfaire les besoins vitaux de sa population et mobiliser les ressources financières pour le développement de la commune. Donc, pour le premier adjoint au maire Christophe Gandonou, il ne s’agit pas d’un marché de bétail, mais plutôt d’un marché qui compte toutes les spéculations. Cette décision unilatérale de création du marché de Kouvè par le conseil communal a été faite conformément aux dispositions de la loi 2021-14 du 20 décembre 2021 portant code de la décentralisation en ses articles 24,50,51 et 53. La demande de moratoire de trois mois du conseil communal auprès de la préfète Akpotrossou était de mener un dialogue permanent entre la préfecture et les usagers du marché pour mieux se faire comprendre. Mais cette demande a été rejetée par l’autorité préfectorale qui a pris un acte unilatérale d’interdiction d’animation du marché. Selon le conférencier, ce que la préfète perçoit comme menace, le conseil communal le voit comme une opportunité, car ce marché est devenu un enjeu majeur de développement pour la Commune. » Nous avons besoin du préfet pour rendre concret cette œuvre utile et sociale. Il faut que la préfète change de paradigme pour la nécessité des 19000 âmes de Kouvè », a conclu le conférencier ce jeudi 1er Juin 2023 à la maison des jeunes d’Akpro -Missérété.
Martial Agoli-Agbo (Br Ouémé-Plateau)