(Des griefs élevés contre la note circulaire du Dncf)
Des syndicats de l’administration publique sont très remontés contre la note circulaire relative au rappel d’interdiction d’attribution individuelle de dotation de carburant aux agents de l’Etat. C’est du moins ce qui ressort du communiqué final de la séance de concertation tenue par les secrétaires généraux d’une dizaine de syndicats de l’administration publique, mardi 19 mars 2024.
Va-t-on vers un bras de fer entre le Directeur national du contrôle financier (Dncf) et les agents de l’administration publique ? L’on est bien tenté de répondre par l’affirmative à cette interrogation au regard des clarifications apportées par un collectif de 9 syndicats sur la note circulaire n°033/Mef/Dncf/Sp du Directeur national du contrôle financier en date du 13 mars 2024 relative au rappel d’interdiction d’attribution individuelle de dotation de carburant aux agents de l’Etat. Dans le communiqué consulté par Le Matinal dûment signé par neuf secrétaires généraux de syndicats de l’administration, les agents ont relevé le flou artistique et la confusion malicieusement entretenus dans la note. Ce qui donne lieu à diverses interprétations et alimente la polémique. Ils s’insurgent entre autres, contre la fait que la note n’a fait référence à aucun texte législatif et réglementaire en vigueur. Mieux, ils mettent au défi le signataire de la note de prouver qu’une pratique budgétaire est antérieurement interdite par les textes en vigueur. Au demeurant, les syndicats soutiennent qu’il n’existe dans aucun ministère encore moins dans une institution, une ligne budgétaire intitulée « dotation individuelle de carburant aux agents de l’Etat. ». Contacté par la rédaction de Le Matinal, Nicéphore Ogourinde, Secrétaire général du Syndipat-Mae, un des signataires du communiqué, a indiqué que les Syndicats sont dans une démarche explicative vis-à-vis de cette note qui présente des incohérences aussi bien dans le fond que dans la forme. « Nous ne voudrions pas que les gestionnaires de crédit fassent une interprétation de ce texte pour faire perdre aux agents, un acquis. » A en croire le syndicaliste, il ne s’agit pas de braver l’autorité. « Nous ne sommes pas dans une position de va-t’en guerre », a-t-il confié en exposant que le collectif entend explorer toutes les voies en l’occurrence les cadres de concertation notamment les commissions administratives et paritaires en vue de voir rapporter cette note circulaire. Les signataires du communiqué disent espérer que les autorités à divers niveaux dans l’exécution du budget comprennent qu’une note du genre ne saurait venir annuler une décision prise par le conseil des ministres.
Gabin Goubiyi