Dans le cadre de la célébration de la Journée internationale des droits de la femme édition 2024, la Cour suprême a organisé une campagne de dépistage du cancer de sein et du col de l’utérus. C’était hier mercredi 06 mars 2024, à Porto-Novo.
Soucieux de la santé de son personnel, le président de la Cour Suprême Victor Dassi Adossou, avec l’appui technique de la direction départementale de la santé de l’Ouémé, a initié le mercredi 6 mars 2024, une séance de sensibilisation et de dépistage du cancer du sein et du col de l’utérus. L’initiative s’inscrit dans le cadre de la Journée internationale des droits de la femme. Victor Dassi Adossou, président de la Cour suprême, dans son mot introductif, a remercié le ministère de la Santé et ses organismes pour les initiatives du genre qui permettent à la population de prévenir certaines maladies du siècle. La sensibilisation a porté sur deux communications. Il s’agit de la prévention du cancer du col de l’utérus présentée par le Docteur Arnette Fiogbé et du dépistage du cancer du col de l’utérus. Les deux communications relèvent du thème général retenu pour la Jif 24 en l’occurrence ‘’ investir en faveur des femmes : accélérer le rythme ». Pour ce faire, il fallait s’assurer de la bonne santé des femmes pour un meilleur investissement porteur de bons fruits. Docteur Fiogbé explique que le cancer du col de l’utérus est l’un des cancers pour lesquels la cause est clairement identifiée. Il est dû à l’infection persistante du vagin et du col par un virus de la famille des papillomavirus humains (Hpv), transmis au cours de rapports sexuels. La spécialiste gynécologue abordant les préventions, rappelle que les mesures préventives du cancer du col de l’utérus sont liées à sa nature infectieuse et à l’existence de lésions précancéreuses faciles à dépister. De plus, l’arrêt du tabac peut contribuer à prévenir ce cancer chez les femmes infectées par le Hpv ; aussi l’usage systématique du préservatif réduit-il à la fois le risque d’être infecté par le papillomavirus et celui de contracter d’autres infections sexuellement transmissibles dont la présence augmente indirectement le risque de développer un cancer du col de l’utérus. A tout ceci s’ajoutent les activités sexuelles, le tabagisme, les accouchements multiples ; l’infection au virus de l’immunodéficience humaine (Vih), l’antécédent d’infection transmissible sexuellement (Its), les contraceptifs oraux, le diéthylstilbestrol (Des).
Quid du dépistage du cancer du sein ?
La deuxième communication est présentée par Docteur Epiphane Gandaho. Il a exposé le dépistage du cancer du sein. À l’entame, il a fait comprendre que ce fléau est présent dans tous les pays. Le cancer du sein touche les femmes de tous les âges à partir de la puberté, mais son incidence croît au fur à mesure que l’âge avance. Certains facteurs accroissent le risque de cancer du sein, notamment l’âge, l’obésité, l’abus d’alcool, des antécédents familiaux de cancer du sein, une exposition aux radiations, les antécédents gynécologiques (l’âge au moment des premières règles et à la première grossesse, par exemple), le tabagisme et un traitement hormonal post-ménopause. Par ailleurs, les symptômes du cancer du sein sont notamment une masse ou un épaississement dans le sein, souvent indolore, un changement de la taille, de la forme ou de l’apparence du sein, des fossettes, des rougeurs, une peau d’orange ou d’autres changements cutanés, une modification de l’apparence du mamelon ou de la peau qui l’entoure (aréole), un écoulement mamelonnaire anormal ou sanglant. Il a ajouté que le cancer du sein peut se propager à d’autres organes et provoquer d’autres symptômes. Le plus souvent, les ganglions lymphatiques situés sous le bras sont le premier site de propagation détectable. Il arrive toutefois qu’on ne sente pas des ganglions lymphatiques porteurs de cancer. Le traitement du cancer du sein dépend du sous-type de cancer et de l’étendue de sa propagation en dehors du sein vers les ganglions lymphatiques. Cependant, les médecins associent divers traitements pour réduire le plus possible le risque de récidive. Il s’agit notamment des traitements par chirurgie pour éliminer la tumeur, la radiothérapie pour réduire le risque de récidive dans le sein et les tissus environnants, les médicaments pour tuer les cellules cancéreuses et éviter la propagation thérapies hormonales, chimiothérapie ou thérapies biologiques ciblées notamment. Le Directeur départemental de la santé représenté par Monlemey Agbo, sage-femme nutritionniste épidémiologiste et chef service de la santé, de la mère, de l’enfant et de la médecine hospitalière du département de l’Ouémé, a remercié le président de la Cour suprême pour cette initiative pour l’intérêt général du personnel et des femmes en particulier. Abondant dans le même sens, la présidente des femmes de la Cour suprême a félicité et encouragé les mesures d’éducation en santé publique visant à sensibiliser les femmes et leurs proches aux signes et symptômes du cancer du sein et à leur faire comprendre l’importance d’une détection précoce et d’un traitement rapide qui inciteront davantage de femmes à consulter un médecin dès qu’un cancer du sein a été suspecté et avant qu’il ne parvienne à un stade avancé. Il faut souligner que la journée du jeudi mars 2024, est spécialement dédiée à la séance de dépistage.
Martial Agoli-Agbo (Br Ouémé-Plateau)