(Les mesures prises par le Bénin pour contrer l’érosion côtière touchées du doigt)
L’édition 2025 de la Journée mondiale de l’eau n’est pas passée inaperçue au Bénin. Elle a été marquée d’une empreinte particulière le vendredi 28 mars 2025 par le Réseau béninois du Parlement mondial de la jeunesse pour l’eau (Rbpmje), les jeunes de la société civile et les étudiants de l’Institut national de l’eau (Ine). Ces derniers ont effectué une immersion à l’Institut national de recherche halieutique et océanologique du Bénin (Inhob) puis à la plage derrière l’hôtel Plm Alédjo pour toucher du doigt l’impact de l’érosion côtière et les mesures prises par le Bénin pour contrer le phénomène.
« La préservation des glaciers », c’est autour de ce thème que la communauté internationale a célébré l’édition 2025 de la Journée mondiale de l’eau. Bien que ne disposant pas de glaciers, le Bénin a marqué d’une pierre blanche cette Journée célébrée officiellement chaque 22 mars. En effet, vendredi 28 mars 2025, le Réseau béninois du Parlement mondial de la jeunesse pour l’eau, les jeunes de la société civile et les étudiants de l’Institut national de l’eau (Ine) de l’Université d’Abomey-Calavi ont effectué une descente à l’Institut national de recherche halieutique et océanologique du Bénin (Irhob) et à la plage derrière l’hôtel Plm Alédjo. L’objectif visé à travers cette activité, selon Faustus Pierrot Kègnindé, ingénieur en hydraulique et coordonnateur de l’initiative « Eco des glaciers », est de rassembler les jeunes pour leur fait découvrir ce que c’est que l’érosion côtière, ses conséquences et comment le Bénin s’organise à travers l’Irhob pour la freiner. A l’Irhob, première étape de l’immersion, la délégation a été entretenue par une équipe de quatre personnes supervisée par Dr Christian Adjé sur les travaux effectués par ledit Institut pour une contribution à la thématique. Aux dires de l’océanographe Christian Adjé, la fonte des glaciers a des impacts jusqu’au Bénin qui est un pays côtier. « A Cotonou, du côté d’Akpakpa, l’érosion côtière sévit depuis les années 80. Beaucoup de travaux ont été menés. La délégation reçue a voulu savoir ce qui se passe au Bénin et ce que l’Irhob fait par rapport au phénomène. Nous leur avons expliqué l’origine de l’érosion côtière du Bénin, les suivis que l’Irhob fait et les actions de l’Etat pour contrer l’érosion côtière du côté Akpakpa », a fait savoir l’enseignant chercheur. A l’en croire, l’émerveillement était total du côté des hôtes de l’Irhob.
Visite des épis à la plage
Du côté de la plage, dernière ligne droite de l’immersion, les épis érigés derrière l’hôtel Plm Alédjo ont été visités. «Dans un premier temps, dans les années 2010, le gouvernement a installé 7 épis distants d’un km. A partir de 2015 à nos jours, entre ces épis, il y a eu l’installation de petits épis dans les casiers. Actuellement, nous sommes à plus dizaine d’épis sur la côte d’Akpakpa », a expliqué Dr Christian Adjé.

En ce qui concerne les épis, après leur installation, il faut un entretien permanent. Au cas contraire, les morceaux de pierre seront submerges par l’eau. L’entretien se fait par le gouvernement qui recrute un bureau d’étude international qui va chercher du sable en haute mer pour nourrir les épis. A ce niveau, il est à retenir que l’Irhob n’intervient pas dans l’opérationnel mais effectue des recherches et tire la sonnette d’alarme. « Si d’ici 10 ans, rien n’est fait, la Route inter Etat Bénin Nigéria menant à Porto-Novo pourrait disparaitre », a-t-il confié, sans être alarmiste.

Pour cette visite exploratoire et de terrain, qui a pris fin par le nettoyage de la plage, les organisateurs ont bénéficié de l’accompagnement de Mtn Bénin via sa fondation. Selon Camélia Mègan, la Journée mondiale de l’eau 2025 met en lumière un enjeu crucial: la fonte des glaciers et ses conséquences sur les ressources en eau. Une problématique qui, d’après elle, concerne tout le monde car la disparition progressive des glaciers affecte l’équilibre climatique, la disponibilité de l’eau potable et la sécurité alimentaire.
Serge Adanlao