Réaliser des portraits est un art. Kenneth Agbahoungba a eu ce don depuis le bas âge et s’affirme aujourd’hui dans cette spécialité dans la ville capitale, Porto-Novo. Nous sommes allés à la découverte de ce jeune talent.
Le Matinal : Bonjour, Présentez-vous ?
Kenneth Agbahoungba : Moi, c’est Kenneth Agbahoungba, 23 ans originaire et résidant dans la ville de Porto-Novo. Je suis artiste plasticien, spécialité crayonniste (c’est-à-dire, je réalise les portraits réalistes à la main uniquement avec le crayon).
Depuis quand aviez-vous eu cette inspiration ?
L’idée de devenir artiste m’est venue depuis mon jeune âge dans ma neuvième année. J’étais tellement attiré par le dessin animé manga Naruto si bien que j’ai eu l’envie de reproduire les images qui étaient animées sur mon écran de télévision. J’ai pris la décision de le faire et après reproduction, j’ai eu à faire le constat que ce qui était à l’écran n’était pas si différent de ce que j’avais reproduit sur ma feuille papier. Dès l’instant, j’ai compris que j’avais quelque chose en moi qu’il fallait développer. C’est ainsi que je me suis lancé dans les œuvres d’art, j’ai donc commencé par dessiner les Mangas et un peu de tout. C’est à l’université en fin de formation que je me suis réellement mis corps et âme à développer cet art. D’où l’idée de faire des portraits des êtres humains.
Jusqu’à ce jour, combien d’œuvres d’art aviez-vous déjà réalisées ?
J’ai à mon compteur plus de 40 œuvres d’art.
Alors, sans langue de bois, dites-nous si ce métier nourrit son homme au Bénin ?
C’est tellement difficile, car l’art béninois ne m’apporte rien. Il ne nourrit pas. Ils sont rares à s’y intéresser. Mais, moi, l’un de mes principaux objectifs est de porter au plus haut l’art béninois.
Avez-vous un message à l’endroit des jeunes ?
Mon message à la jeunesse, c’est de ne jamais abandonner un rêve à cause du temps que pourrait prendre sa réalisation. Le temps passera de toute façon.
Propos recueillis par Martial Agboli-Agbo (Br Ouémé-Plateau)