La campagne 2022-2023 de commercialisation du coton-graine a été officiellement lancée le vendredi 04 novembre 2022. Le top a été donné par la ministre de l’Industrie et du Commerce, Shadiya Assouman. C’était en présence de son collègue de l’Agriculture, Gaston Dossouhoui, du président des égreneurs du Bénin, Eustache Kotingan, des élus locaux du département du Borgou et des producteurs.
La campagne 2022-2023 de commercialisation du coton-graine est désormais lancée. C’est la ministre de l’Industrie et du Commerce, Shadiya Assouman qui a donné le top à Bembèrèkè. Aussitôt la campagne lancée, les usines d’égrenage, déjà préparées pour accueillir les camions chargés de coton, ont mis en marche les machines. L’égrenage a commencé, pour plusieurs mois. La preuve en a été donnée au niveau de l’usine Sodeco de Bembèrèkè. Pour Eustache Kotingan, président des égreneurs, le lancement de la commercialisation du coton graine marque chaque année le démarrage effectif des opérations de vente du coton graine produit par les Cvpc aux Sociétés d’égrenage qui l’achètent au prix convenu d’accord parties. Elle va consacrer l’ouverture des marchés autogérés pour la commercialisation du coton graine dans tout le bassin cotonnier. Tout en rappelant les difficultés rencontrées lors de la campagne cotonnière 2022-2023 avec d’importantes perturbations pluviométriques dans le mois de juillet 2022, il a annoncé que les prévisions de production au titre de cette campagne seront de l’ordre de 704 000 tonnes de coton graine, si les perspectives d’amélioration du rendement ne se concrétisent pas. « Nous espérons néanmoins que les mesures mises en place nous permettront de réaliser nos objectifs de rendement et que le bilan de la récolte nous portera au-dessus de la performance de production de 766 273 tonnes de la campagne dernière. Pour faciliter les opérations de récolte, l’Interprofession vous accorde une avance sur les fonds coton d’un montant de 3 816 000 000 Fcfa. De même, afin de vous permettre de bien conduire les opérations de commercialisation, une avance d’un montant de 480 000 000 FCFA sur les frais de marchés vous a été accordée. Les mises en place de ces différents montants démarreront à partir de la semaine prochaine dans toutes les communes cotonnières», a-t-il déclaré.
Des mesures de soutien aux acteurs de la filière
Le ministre de l’Agriculture, Gaston Dossouhoui, a fait remarquer qu’à l’instar de la campagne 2022-2023, la campagne 2023-2024 ne sera pas épargnée de difficultés notamment en ce qui concerne le prix et la disponibilité des intrants. A ce propos, il a annoncé que le Conseil des ministres du mercredi 20 avril 2022, a pris des mesures de soutien à la production au titre de la campagne agricole 2022-2023 pour soulager les acteurs de la filière. Les acteurs de l’interprofession, prenant la mesure des enjeux, ont décidé de soutenir les prix des engrais, y compris pour les vivriers, à raison de 11,5 milliards de FCfa par l’Association interprofessionnelle du coton (Aic) sur ses réserves stratégiques, et 11 milliards par les égreneurs ». Sur cette base, les prix de cession des intrants aux producteurs au titre de la campagne 2022-2023 ont été retenus comme suit : Engrais toutes catégories confondues : 280 FCfa/Kg, soit 14.000 FCFA le sac de 50 Kg ; Insecticides coton : 3.500 le flacon pour le traitement de demi-hectare ; Herbicides totaux : 3.500 FCFA/litre ; Herbicides sélectifs : 7.011 FCFA/litre ; Herbicides sélectifs précoces : 7.011 FCfa/litre. De même, la même session du Conseil des ministres a connu l’homologation des prix d’achat de coton-graine aux producteurs avec une augmentation du prix passant de 265 FCfa/kg à 300 FCfa/kg ». Un prix d’achat jamais connu au Bénin. Une première.
Dans son discours d’ouverture, la ministre de l’industrie et du commerce, Shadiya Assouman, a laissé entendre que cette cérémonie lance l’ouverture des marchés autogérés pour la commercialisation du coton graine. Les villages vont s’animer. Les routes nationales inter-communes et les pistes cotonnières connaitront beaucoup de mouvements. Une fois encore, beaucoup de villes et agglomérations environnantes grouilleront pendant plus de six mois. Dans ce contexte, une bonne préparation du démarrage, permet d’aborder avec sérénité les différentes opérations. A l’en croire, l’ambition manifeste du gouvernement de favoriser la transformation locale des produits agricoles, est le signe qu’une révolution s’opère dans l’industrie textile sur le site de la zone industrielle de Glo Djigbé. Selon ses dires, les complexes textiles en cours d’installation sur ce site mettront très bientôt sur le marché local et international des produits « made in Benin » tels que les draps de lits, des serviettes, des t-shirts, des pyjamas, etc. « Tout ceci grâce à nos braves cotonculteurs qui fournissent du coton graine de qualité supérieure et très recherchée par l’industrie textile », a-t-elle ajouté
Léonce Adjévi