Le Secrétaire général adjoint du gouvernement (Sgag), Wilfried Houngbédji, était face aux journalistes de l’Ortb et de E-Télé le dimanche 29 janvier 2023 pour faire le tour d’horizon des sujets d’actualité, notamment la fin du processus électoral, la possible collaboration avec l’opposition et les tractations pour le contrôle du perchoir.
« Je n’aurai pas de sentiment personnel relativement au travail de la Cour constitutionnelle. J’observe comme nos citoyens qu’à l’occasion de ces Législatives, les institutions de la République auront fonctionné. Chacune d’entre elles aura accompli sa partition dans le but de faire en sorte que le processus se déroule bien et que les résultats soient proclamés et acceptés de tous tout en restant conforme à la réalité ». Ainsi s’est exprimé Wilfried Léandre Houngbédji pour mettre en lumière le bon fonctionnement du processus électoral dans le cadre des élections législatives du 8 janvier 2023. Selon le Secrétaire général adjoint du gouvernement, c’est de droit que des partis politiques s’autorisent à saisir les instances habilitées, en cas de contentieux ou de différend électoral. « C’est de droit lorsqu’il y a un conflit présumé ou un différend présumé que l’une ou l’autre des parties peut s’autoriser à saisir les instances habilitées. C’est de fait pour certains partis et pour certains candidats de saisir la Cour constitutionnelle aux fins de lui soumettre ce qui a leurs yeux, apparaît comme un différend ou une maldonne me semble aller dans le sens de l’édification d’un système démocratique de plus en plus performant assorti d’un système juridictionnel tout aussi performant. Donc, il n’y avait rien d’extraordinaire à cela », a expliqué le porte-parole du gouvernement. A l’en croire, le processus électoral s’est bien terminé. « Ce qu’il est important de noter c’est que, la Cour dans les délais prescrits, aura rempli sa mission et que les décisions rendues l’auront été à la satisfaction globale de l’ensemble de nos concitoyens. La Cour constitutionnelle, lors des élections législatives et de l’élection présidentielle, a la faculté que lui confèrent les textes de la République de déployer ses propres observateurs sur le terrain, de statuer sur la base des constats qu’elle aurait pu elle-même faire et c’est ce qui s’est passé. J’ai le sentiment que globalement, ce processus s’achève bien, que cela conforte notre système démocratique et cela devrait également conforter les acteurs politiques qu’ils sachent que dans une République et dans une démocratie, les conflits électoraux et politiques doivent pouvoir être soumis aux institutions habilitées et être tranchés par celles-ci », a-t-il lâché.
L’Exécutif prêt à collaborer avec le parti de l’opposition au Parlement
Dans ses explications Wilfried Houngbédji, a laissé entendre que le gouvernement peut négocier avec le parti d’opposition à l’Assemblée nationale à des moments donnés, surtout quand il s’agit de sujet majeur. « Bien attendu ! L’Exécutif est prêt à collaborer avec le parti de l’opposition à l’Assemblée nationale. Ce sont nos concitoyens aussi et même nos amis, nos frères puisque nous les connaissons tous. Donc, quand il s’agit de la République, le chef de l’Etat en premier ne s’exonère pas de la possibilité de discuter avec ses concitoyens. Si demain nous avons une action majeure qui nécessite que les discussions se mènent avec la minorité pour la convaincre de cela, le président de la République se soumettrait à cet exercice. Il n’y aura pas d’exclusion », a fait savoir Wilfried Houngbédji. « A l’Assemblée nationale, c’est une scène où les deux forces en présence la majorité et la minorité peuvent parfois se donner la main lorsque les circonstances l’exigent. Je peux vous assurer du point de vue du gouvernement et de son chef qu’ il n’y a aucun motif à exclure qui que ce soit du débat républicain et que toutes les contributions objectives seront forcément regarder avec attention par le gouvernement son chef », a-t-il ajouté.
Le contrôle du perchoir de la 9ème Législature
Dans cet entretien entre le porte-parole du gouvernement et les deux journalistes, le sujet du contrôle du perchoir de la 9ème Législature a été abordé. A ce niveau, il a indiqué que toutes les possibilités s’offrent aux députés de la 9ème Législature pour élire le prochain président de l’Assemblée nationale. « Moi, je ne suis pas dans les secrets de l’Assemblée nationale ou de l’hémicycle pas plus que dans celui des deux partis politiques de la mouvance présidentielle même des trois partis politiques. Parce qu’il n’est pas exclu que la minorité aussi ait son candidat au perchoir et espère rallier sur sa tête des voix provenant des partis qui soutiennent le pouvoir, même si c’est une hypothèse d’école. La structuration de vie politique que nous mettons en place aujourd’hui permet de ne pas envisager cette hypothèse. Donc, toutes les possibilités s’offrent aux députés », a-t-il confié.
Patrice Zoundé (Stag)