Deux institutions importantes du dispositif électoral au Bénin, la Cour constitutionnelle et la Commission électorale nationale autonome (Céna) ont échangé ce mercredi 7 septembres en vue des Législatives de janvier 2023 libres, transparentes et apaisées. A la rencontre qui a eu lieu au siège de la Haute juridiction à Cotonou, les présidents Razaki Amouda Issifou et Sacca Lafia, ont fait le point d’étape des préparatifs desdites élections. Selon le secrétaire général de la Cour constitutionnelle, qui a rendu compte des échanges, cette séance s’est tenue conformément à la tradition qui consiste à ce que les deux institutions échangent, partagent et harmonisent les points de vue sur la manière dont les élections doivent être conduites. « C’est dans le cadre de cette tradition que la Cour constitutionnelle a invité la Céna pour présenter aux membres de la Cour constitutionnelle, le niveau d’avancement des préparatifs des élections législatives de 2023 », a informé Gilles Badet. A l’en croire, le président de la Céna, et sa délégation composée de l’ensemble des membres du Conseil électoral, du Directeur général des élections et d’un directeur technique a présenté aux conseillers de la Cour constitutionnelle, les tâches qui ont été déjà exécutées, celles qui sont en cours et les dispositions qui sont prises pour que les élections soient réalisées dans de bonnes conditions et que les résultats soient proclamés à la satisfaction de tout le public.
Les propositions de la Cour
A la suite de cette présentation, les membres de la Cour constitutionnelle ont émis des préoccupations et fait des propositions ou recommandations. Entre autres, ils ont évoqué la liste électorale, la liste des centres de vote et des postes de vote. Dans ce cadre, il a été souhaité que ces différentes listes soient transmises à la Cour constitutionnelle pour lui permettre de faire le travail de suivi. S’agissant du déroulement du scrutin, les sages ont insisté pour que les agents électoraux soient sélectionnés avec beaucoup de sérieux, soient formés afin que les procès-verbaux de déroulement du scrutin et de dépouillement soient remplis avec professionnalisme pour permettre à la Cour constitutionnelle d’apprécier la régularité du scrutin.
Quant à la transmission des cantines, elle doit se faire de manière extrêmement professionnelle. « La Céna devant rester dans son rôle de compilation et de publication des résultats bruts et la Cour constitutionnelle devant , après réception des cantines qui lui sont destinées par l’intermédiaire de la Céna, regarder les documents électoraux, devant elle-même réaliser les réajustements, les corrections pour proclamer les résultats définitifs des élections », a déclaré le secrétaire général. Dans cet ordre d’idées, il a été demandé à la Céna de veiller à la qualité de ces documents, à la célérité dans la transmission des cantines, à une collaboration fructueuse et fluide entre les deux institutions de façon à ce que les élections se déroulent dans de bonnes conditions. D’autres points liés aux précautions sanitaires, sécuritaires, intellectuelles de communication, ont été également abordés. En somme, il est à retenir de cette rencontre « qu’à la date d’aujourd’hui, toutes les dispositions sont prises pour que les élections du 08 janvier 2023 soient libres, transparentes et apaisées ».