Les travaux de la Commission nationale de négociations gouvernement-syndicats ont pris fin après plusieurs heures d’échanges. C’était le mardi dernier à Cotonou. Le constat qui se dégage est que chaque acteur de son côté, a joué pleinement sa partition en vue d’un démarrage de la rentrée scolaire 2024 – 2025, dans de bonnes conditions.
Les partenaires sociaux réclament une meilleure prise en compte de leurs revendications et une revalorisation du métier d’enseignant. « Ils ont pu faire les préparatifs, ce qui est urgent pour la rentrée, ils ont pu gérer un certain nombre, mais il y a d’autres sur lesquels nous ne sommes pas totalement satisfaits. Il est vrai que ce qu’ils ont fait permet quand même que l’école puisse démarrer le lundi prochain. Il y a que l’arrêté portant charge horaire hebdomadaire du personnel enseignant de l’enseignement secondaire technique et de la formation professionnelle n’est pas respecté en ce qui concerne ces collègues Ame. Ils ne devraient pas dépasser 22 heures selon les textes, mais il y en a qui sont nombreux à être à 24 heures, 26 heures et plus. Nous avons donc demandé au gouvernement de revoir sa copie afin que les textes soient respectés en la matière », a confié Codjo Hinlin, secrétaire général Cosi-Benin au terme des travaux. Les syndicats expriment leurs revendications afin qu’à travers ce dialogue avec le gouvernement du président Patrice Talon, des solutions conjointes puissent être trouvées. « Je crois qu’il faut retenir effectivement que, aussi bien au niveau des conditions matérielles, les subventions par exemple dont les établissements scolaires bénéficient, au niveau des recrutements et au niveau des conditions matérielles dans lesquelles les enseignants exercent leur métier, tout a été fait conformément aux dispositions réglementaires pour que justement, ce personnel soit dans les meilleures conditions pour délivrer ses prestations », a récapitulé Abdoulaye Bio Tchané, ministre d’État chargé du développement et de la coordination de l’action gouvernementale. Les questions de revalorisation salariale, de recrutement, de formation et de réforme pédagogique ont été prises en compte pour la prochaine rentrée scolaire. « Je constate que le gouvernement va parfois et même souvent au-delà des revendications des syndicats en faveurs des travailleurs. Je prends par exemple tout ce qui a été fait en faveur des Ame », a expliqué le ministre d’État. L’essentiel est donc réalisé pour une rentrée scolaire 2024 – 2025 réussie sur toute l’étendue du territoire national béninois.
Karol B. Sékou (Coll)