Les projecteurs sont sur le Bénin depuis le 12 décembre 2023 par rapport à la lutte contre le paludisme en Afrique. Cotonou abrite une réunion régionale organisée par la fondation Bill & Mélinda Gates en vue de partager et d’expliquer aux responsables des programmes nationaux de lutte contre le paludisme, les domaines d’intervention de la fondation dans le domaine de la maladie et des formalités administratives et techniques nécessaires pour bénéficier du financement de la fondation. Les travaux ont été lancés par le représentant du ministre de la Santé, Ali Imorou Bachabi en présence de participants venus de plusieurs pays de l’Afrique. Pendant 72 heures, les participants venus de plusieurs pays ainsi que les partenaires vont échanger sur des questions sensibles liées à l’élimination du paludisme qui fait de nombreuses victimes. Au cours des deux dernières décennies, des progrès significatifs ont été réalisés avec une réduction du nombre de cas et de décès liés au paludisme. Depuis 2018, ces progrès stagnent et le Covid-19 a fait dévier davantage les progrès en cours. Pour mémoire, un enfant meurt du paludisme presque toutes les deux minutes en Afrique qui paie la plus lourde tribu malgré les efforts. La région Afrique porte à elle seule, 234 millions de cas et 593 mille décès en 2021. Au Bénin, le paludisme constitue la première cause de consultation et d’hospitalisation avec 43,5% dans la population générale et 39,4% chez les enfants de moins de 5 ans. Ces chiffres du Bénin ressemblent à ceux des pays participant à cette réunion de Cotonou. Raison pour laquelle le représentant du ministre de la Santé dira que cette assise revêt une importance capitale pour le gouvernement béninois. Selon Jean Fortuné Seynudé, chargé de partenariat stratégique contre le paludisme à la fondation Bill et Melinda Gates pour l’Afrique centrale et de l’Ouest, l’objectif de la réunion est non seulement de renforcer les liens de partenariat avec les différents programmes gouvernementaux de lutte contre le paludisme présents à Cotonou en augmentant leur effectif mais aussi de définir les conditions pour un meilleur accès à aux ressources de la fondation pour obtenir plus d’impact dans les interventions pour l’élimination du paludisme à l’horizon 2030. La rencontre sera faite de présentations sur la vision stratégique et les activités de la fondation. Les partenaires vont également exposer les réalisations pour rendre effective l’élimination du paludisme.
Serge Adanlao