L’Agence nationale de recouvrement des avoirs confisqués et saisis (Anracs) a procédé jeudi 2 octobre 2025, à l’incinération d’une quantité importante de drogues. À travers une note, les autorités expriment leur refus de l’abus et du trafic illicite de drogues au Bénin. La cérémonie d’incinération s’est déroulée sous l’œil vigilant du directeur général de l’Agence nationale de recouvrement des avoirs confisqués et saisis (Anracs), Raynier Florent Gnansomon, sur le site de Ouessè, dans la Commune de Ouidah.
Sous haute surveillance sécuritaire, il a été procédé à l’incinération de plus de 100 tonnes de produits saisis et confisqués par les juridictions du pays, dans le cadre de l’ »Opération de désencombrement des juridictions ». « La gestion des scellés dans notre pays était devenue un casse-tête », a fait savoir le directeur ajoutant les difficultés de conservation et la charge pesant sur les greffiers. Alerté par les acteurs de la justice, le garde des Sceaux avait effectué des tournées dans les tribunaux avant de saisir le Conseil des ministres, qui a finalement autorisé cette opération qui concerne à la fois toutes les juridictions répressives du territoire national. Elle ne se limite pas aux seuls stupéfiants. Selon le Dg Gnansomon, les produits proviennent des tribunaux de droit commun, de Malanville à Cotonou, et incluent des scellés issus de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet).
Sur le site de Ouessè, le Dg a indiqué que la quantité brûlée est composée d’un mélange de cocaïne, d’héroïne, de cannabis, de chanvre indien, mais aussi des médicaments contrefaits, des produits pharmaceutiques frelatés, des boissons et divers autres objets encombrants.
Christophe Franklin Chéou, greffier-chef de la Criet, a fait savoir qu’un important stock d’environ 13 tonnes a été récupéré à Porto-Novo dans la matinée, avant de rejoindre d’autres quantités gardées au siège de la Criet et à l’Ocertid, pour finalement être convoyées vers le site d’incinération de Ouessè dans la Commune de Ouidah. Le lieutenant-colonel Dallys Ahouangbénon, directeur des incendies et secours a assuré la sécurisation du site pour un bon déroulement de l’opération. Les forces
armées avaient été déployées pour empêcher tout accès non autorisé pendant la destruction. Des détachements étaient également en place pour maîtriser le feu et intervenir en cas d’incident.
Par ailleurs, la drogue est une substance qui contrôle l’esprit, vole des rêves, détruit des relations et laisse la personne vide, seule, prisonnière de son propre corps. Derrière l’illusion de plaisir, la drogue détruit tout sur son passage elle prend la santé d’abord, le cœur s’épuise, le cerveau se dérègle, puis l’isolement, le mensonge et la honte. Enfin elle prend la dignité parce qu’on finit par se vendre, se trahir, se perdre.
Il faut dire que l’incinération de ces quantités de drogues intervient en exécution des instructions provenant des autorités judiciaires, conformément aux dispositions de la loi antidrogue et de lutte contre les stupéfiants. Cette opération est consécutive à la poursuite et à la sanction des personnes trouvées en possession de ces produits prohibés.
Sergino Lokossou

















