60 milliards de Fcfa de prêts souverains signés avec le Bénin. Tel est le fruit de la récente visite en terre béninoise, de Sidi Ould Tah, président de la Banque arabe pour le développement économique en Afrique (Badéa). Ces différents prêts sont destinés à soutenir les efforts du Bénin dans trois principaux domaines.
A l’occasion de sa visite au Bénin, le président de la Badea a renforcé le partenariat entre le Bénin et l’institution financière qu’il dirige. Dans ce cadre, plusieurs accords de prêts ont été signés avec le Bénin par l’entremise du ministre d’Etat en charge de l’Economie et des finances, Romulad Wadagni. D’un montant total de 100 millions de dollars soit 60 milliards de Francs Cfa, ces prêts souverains visent à lutter contre les changements climatiques, à améliorer la sécurité alimentaire et à stimuler le secteur privé. « La Badea est fermement engagée à être un partenaire de développement à long terme dans les secteurs public et privé pour des projets clés à fort impact », a indiqué Sidi Ould Tah. Signalons qu’en marge de sa visite au Bénin, le président de la Badea a été reçu par le président de la République Patrice Talon.
Gdiz : la vision de transformation des matières premières sur place saluée
Le Bénin continue de recevoir des lauriers pour l’érection d’une Zone économique spéciale destinée à la transformation des matières premières. Les derniers en date sont ceux de la Banque arabe pour le développement économique en Afrique (Badea) dont le président Sidi Ould Tah, en visite sur le site la semaine dernière, n’a pas caché son admiration pour cette vision du Bénin qui mérite de faire école en Afrique. Déclinaison grandeur nature de l’ambition de transformation structurelle de l’économie béninoise, la Zone économique de Glo-Djigbé ne laisse aucun visiteur indifférent. Cet ambitieux projet du gouvernement du président Patrice Talon continue de sidérer et d’impressionner plus d’un. En visite de terrain sur le site, le président de la Banque arabe pour le développement économique en Afrique (Badea) a salué la vision du gouvernement de transformer les matières premières sur place à travers ce hub industriel. Il a notamment invité les pays africains à transformer sur place leurs matières premières aux fins de booster leur développement. Sidi Ould Tah a, à cet effet, insisté sur l’importance pour les pays africains de créer des entreprises de transformation des matières premières sur le continent. « Il est connu que la plupart des pays africains continuent d’exporter les matières premières à l’état brut. Il est extrêmement important de pouvoir transformer ces matières premières pour avoir des valeurs plus importantes mais surtout une population jeune comme la population africaine mais aussi une main d’œuvre féminine abondante. Il est extrêmement important que les conditions soient créées pour plus d’emplois, plus d’opportunités, plus de richesses », a-t-il martelé.
La Badéa prête à soutenir financièrement le Bénin
A en croire le patron de la Banque arabe pour le développement économique en Afrique, la transformation des matières premières est l’une des clés pour impulser un réel essor aux pays africains. Une vision que partage entièrement la Banque. « La Badea a une vision stratégique, pas seulement pour le Bénin mais pour toute l’Afrique, une vision de transformation structurelle de l’économie. Ce bel exemple de la Zone industrielle de Glo Djigbé démontre à quel point cette vision qui est de nature à transformer le pays, à créer des emplois pour la jeunesse et pour les femmes, et aussi créer de la valeur ajoutée et améliorer les conditions de vie des populations du pays est importante ». Impressionné par le projet, l’hôte du Bénin a également réitéré l’engagement de la Badéa à soutenir financièrement le Bénin. «J’exprime l’engagement de la Badéa à accompagner le projet en étant l’un de ses bailleurs de fonds pour contribuer à la réalisation de sa vision non seulement pour le Bénin mais aussi pour toute l’Afrique», a laissé entendre Sidi Ould Tah qui a par ailleurs visité le “Cité de Ouèdo” dont la Badéa a également contribué au financement.
Gabin Goubiyi