En Afrique, les Violences sexistes et sexuelles (Vss) doivent être chiffrées pour y mettre fin. Dans le cadre du projet « Foundation », des féministes de 8 pays d’Afrique de l’Ouest à savoir le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la Guinée, le Mali, la Mauritanie, le Niger et le Sénégal initient des actions de plaidoyer en direction des pouvoirs publics nationaux pour l’inscription d’une ligne budgétaire dans les lois de finances.
Les pays d’Afrique de l’Ouest à savoir le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la Guinée, le Mali, la Mauritanie, le Niger et le Sénégal disposeront très bientôt d’une ligne budgétaire dans les lois de finances pour collecter les données afin de mieux lutter contre les Violences sexistes et sexuelles (Vss). Après un Lab d’incubation à Dakar du 3 au 7 avril 2023 au cours duquel, les représentantes des féministes de ces 8 pays ont co-construit une campagne de mobilisation sociale et politique multi pays dénommée « CompterPourToutes » et la séance d’information avec les professionnels des médias sur ladite campagne, une conférence de presse a été organisée le mardi 26 mars 2024 à Cotonou en présence de députés, de représentants des ministères des Affaires sociales, de la Justice et des organisations partenaires sur le projet « Foundation ». A cette occasion, la présidente de l’Ong filles en actions, a présenté la situation de la collecte de données sur les Vss au Bénin et la nécessité de voter une ligne budgétaire pour intensifier la lutte. A en croire Brian Sossou, l’Observatoire de la famille, de la femme et de l’enfant (Offe) et le Système intégrée de données relatives à la famille, la femme et l’enfant (Sidoffe) ont été mis en place en 2012 pour la centralisation et la gestion des données sur les Vss. Mieux, dira-t-elle, l’utilisation de technologies modernes et du numérique a permis d’améliorer l’efficacité de leur collecte, de leur stockage et de leur partage. Malgré l’existence d’outils de collecte, des lacunes existent en raison de l’inaccessibilité des données, du manque de moyens financiers, techniques et humains et de la non-formation du personnel de collecte. C’est donc pour remédier à ces lacunes que la campagne est lancée avec le plaidoyer à l’endroit des pouvoirs publics. Au cours de la conférence de presse, un document de positionnement a été lu par des militantes féministes. Des réponses ont été également apportées aux préoccupations aussi bien des journalistes que des députés pour mieux comprendre le plaidoyer. Des recommandations ont été également faites pour l’effectivité de la volonté des féministes. L’activité a pris fin par la signature du tableau d’engagement conçu pour la circonstance.
Serge Adanlao