Trois jours après la destitution d’Andry Rajoelina par l’Assemblée nationale, le colonel Michael Randrianirina a été investi, ce vendredi 17 octobre à Antananarivo, « président de la refondation » de la République de Madagascar. La cérémonie s’est tenue devant la Haute Cour constitutionnelle, en présence de nombreux diplomates étrangers, dont ceux des États-Unis, de l’Union européenne, de la France et de la Chine. Ancien officier de l’armée malgache, Randrianirina s’était illustré au début du mouvement de contestation sociale du 25 septembre, en refusant que les soldats « tirent sur leurs frères et sœurs ». Dans son discours d’investiture, il a promis une « rupture avec le passé », dénonçant le régime autoritaire déchu et s’engageant à restaurer les libertés fondamentales, notamment la liberté d’expression. Le nouveau chef de l’État a appelé la communauté internationale à « accompagner Madagascar » dans cette période de transition et à soutenir la « refondation nationale ». L’Union européenne, de son côté, a exhorté les acteurs malgaches à renouer avec « les valeurs démocratiques » à travers un dialogue inclusif.




















