On ne parlera plus d’Hôpital d’instruction des armées (Hia) à Cotonou. Mû par le souci de centres ou unités de santé bien structurés et performants, le gouvernement lors de son conclave du mercredi 7 septembre 2022, a décidé de la fusion-absorption de l’Hia par le Centre national hospitalier universitaire Hubert Koutoukou Maga (Cnhu-Hkm).
L’ambition de doter le Bénin d’un système sanitaire régulé, performant et résilient basé sur la disponibilité permanente de soins à tous les niveaux de la pyramide sanitaire continue de se matérialiser. Dans ce cadre, une décision historique et importante a été prise le mercredi 7 septembre 2022 en Conseil des ministres. Il s’agit de la transformation du Centre national hospitalier universitaire Hubert Koutoukou Maga (Cnhu-Hkm) en absorbant l’Hôpital d’instruction des armées (Hia) de Cotonou. Avec cette décision gouvernementale, les deux entités deviennent une mais sous le label du Cnhu. La mesure tient du fait que les deux structures sanitaires coexistent avec des fortunes diverses et des appréciations variées de la part du public alors qu’elles appartiennent au même Etat et devraient concourir au bien-être des mêmes populations. Malheureusement, certaines compétences et spécialités disponibles ne sont pas suffisamment utilisées, de même que les infrastructures ; ce qui est de nature à créer des préjudices aux malades. C’est donc pour optimiser les prestations au profit des usagers que les deux structures sanitaires ont été fusionnées. Cette mise en commun permettra de corriger les insuffisances relevées et dont les populations font parfois les frais. Elle va également favoriser la mutualisation des ressources disponibles dans les deux structures sanitaires, le renforcement des pôles de spécialités, une plus grande efficacité dans la prise en charge des urgences, une meilleure organisation s’agissant de l’approvisionnement en intrants et de l’acquisition des équipements, de même que la facilitation de la référence et de la contre référence ou la continuité des soins. Par ailleurs, les expériences et les bonnes pratiques du corps médical seront échangées. De ce fait, l’Exécutif vient réglementer quelque chose qui passait de façon plus ou moins formelle puisque les deux structures peuvent aller au secours l’une de l’autre. Ce sont les patients et les populations qui sont dans le besoin de la prise en charge sanitaire qui sortent gagnants de cette opération car cela va leur offrir plus de possibilités. La fusion-absorption prononcée hier vient parachever un processus car, il y a de cela quelques semaines, l’Hia est passé sous la tutelle du ministère de la Santé alors qu’il dépendait jusque-là du ministère de la Défense.
Serge Adanlao