Par décrets n°2024-1082 et 2024-1083 du 2 août 2024 portant grâce présidentielle, le chef de l’État Patrice Talon a accordé le bénéfice de cette mesure exceptionnelle à 464 personnes détenues dans différentes maisons d’arrêt dont certains pour des violences électorales. Ce faisant, l’homme concrétise sa promesse faite à la délégation du parti Les démocrates, lors de l’audience accordée à une délégation du parti le lundi 27 novembre 2023.
Ce fut l’un des points d’accord entre le président Patrice Talon et la délégation du parti « Les démocrates » venue le rencontrer le 27 août 2023. A l’occasion, au sujet relatif aux jeunes impliqués dans les violences électorales, le chef de l’Etat s’était dit préoccupé de leur situation et s’est engagé à œuvrer afin que clémence leur soit accordée. Séance tenante, il avait plaidé auprès du Garde de sceaux, pour l’accélération des procédures afin d’aboutir à la grâce présidentielle en faveur de ces jeunes manipulés par les acteurs politiques dans le cadre des échéances électorales de 2019, 2020 et 2021. En effet, lors de ces élections, des jeunes en l’occurrence des étudiants, des apprentis soudeurs, mécaniciens, plombiers, élèves, chauffeurs de bus et autres, ont été jetés dans les rues par certains leaders politiques, pour semer le désordre et troubler la quiétude des paisibles populations. Ces jeunes qui ont occasionné des violences post électorales se sont retrouvés en délicatesse avec la loi et ont donc été mis aux arrêts pour répondre de leurs actes devant la justice. Pour le chef de l’Etat, ces jeunes ignorants devront être absous. A l’en croire, les vrais coupables, ce sont les leaders politiques qui doivent être subséquemment poursuivis. Il est d’ailleurs resté inflexible quant à l’éventualité d’une grâce présidentielle ou encore d’une amnistie en faveur de ces personnalités. Avec cette mesure de grâce, Talon vient de joindre l’acte à la parole. Un pas notable dans la décrispation de la situation sociopolitique nationale. Pour rappel, les peines de ces jeunes pour la plupart membres du parti Les démocrates, varient entre 28 mois et 10 ans.
Gabin Goubiyi