La communauté musulmane a clôturé, le dimanche 30 mars 2025, le mois de Ramadan par la grande prière de l’Aïd El-Fitr. Celle-ci, selon Richicatou Salé, Directrice générale de l’Agence territoriale pour le développement agricole pôle5 (Dg/Atda5) ne marque pas la rupture définitive du carême du bon musulman. Le carême doit se poursuivre car c’est un acte de purification qui conduit celui qui le respect vers la sainteté, l’une des portes d’accès à la miséricorde divine.
Le mois de Ramadan est un mois choisi parmi les autres mois de l’année lunaire pour observer la pénitence et les rites religieux faits d’intenses prières et d’adorations.
«Comme le prescrivent les livres saints, tout bon musulman, quelles que soient ses occupations professionnelles doit faire les trente jours de jeûne et beaucoup prier parce que c’est le mois par excellence de la rémission des péchés.» Cette tradition religieuse, explique la Dg/Atda5, a bien un sens. Elle permet d’implorer le pardon et la rémission de nos péchés parce que l’homme est un éternel pécheur. C’est aussi un moment qui permet à ceux qui vivent paisiblement de compatir aux côtés de ceux en situation difficile ou de guerre. «Bien qu’ayant les moyens, nous nous privons de loisirs, de nourritures et nous prions intensément pour intercéder auprès d’Allah en faveur de la paix dans le monde, des opprimés, des enfants maltraités, des malades et de ceux qui ont soif de la justice.», a rappelé Richicatou Salé. A en croire ses propos, le jeûne du bon musulman ne doit pas être circonstanciel. Il doit aller au-delà du mois de Ramadan dans la mesure où Allah a besoin des intercesseurs pour pacifier le monde aujourd’hui en proie à l’insécurité, à la guerre et aux tempêtes diverses. « En dehors du mois de Ramadan, il est prescrit à tout musulman de jeûner normalement deux fois par semaine en l’occurrence les lundis et les jeudis si l’on en a la capacité », a-t-elle indiqué en ajoutant que le jeûne, au-delà de la religion, est un acte de foi et de haute portée spirituelle mais également bon pour la santé. Il purifie le corps au point où il est même recommandé à la médecine. Partageant le contenu du sermon de l’Imam avec les absents, la Dg/Atda5 a rappelé que Idrissou Lémanou Boukary, l’imam de la mosquée centrale de Bohicon a prêché pour la paix dans le monde, l’amour du prochain, le pardon et la tolérance des uns envers les autres quel que soit nos différences. « C’est cela le plus important. Dans nos différences il faudrait qu’on s’accepte car, après tout, nous sommes des frères », a soutenu Richicatou Salé qui a souhaité que les bénédictions du mois de Ramadan se rependent sur le chef de l’Etat et sa famille.
Z. T. (Br Zou-Collines)