L’Institut des artisans de justice et de paix (Iajp) a opiné pour le 3ème trimestre de l’année 2024 sur le thème : « La coopération internationale : un regard critique et éthique sur sa contribution au développement ». Faisant partie des panélistes, l’ancien ministre des Affaires étrangères et actuel député à l’Assemblée nationale, Nassirou Arifari Bako, pense qu’aucun pays ne peut exister sans une interdépendance avec les autres Etats. C’était le jeudi 22 août 2024 au Chant d’oiseau de Cotonou.
L’ancien ministre des Affaires étrangères et député à l’Assemblée nationale, 9ème Législature, Nassirou Arifari Bako, pense qu’aucun pays au monde ne peut exister sans la coopération internationale, cette interdépendance devenue une réalité avec laquelle, il faut agir. Pour étayer son argumentaire, il est d’abord parti de la notion de relations internationales. Pour lui, les relations internationales renvoient à l’idée de relations entre Etats où les acteurs en relation sont les Etats. « La coopération internationale est en soi la partie des relations internationales qui structurent et organisent les solidarités entre les pays et les peuples. A partir du constat des inégalités sociales au quotidien et des inégalités entre les Etats, à partir du principe, même de la coopération qui suppose, la mise en relation et donc qui est du fait que nul ne peut vivre en autarcie, la coopération entre acteurs sociaux, comme entre Etats devient une réalité incontournable », a-t-il expliqué.
De même, il a fait savoir que la coopération internationale englobe beaucoup de secteurs tels que le commerce, les échanges commerciaux internationaux, l’entraide entre Etats et peuples. Sous cet aspect, tous les pays ont besoin chacun de l’autre. « Je ne vois pas un seul pays pouvoir survivre seul en s’isolant du reste du monde, ne serait-ce que par nécessité d’échanger. Il n’y a pas un pays qui dispose de tout ce dont il a besoin pour survivre. Tous les pays ont besoin chacun de l’autre. On peut donc conclure de mon point de vue, qu’aucun pays au monde ne peut exister sans cette interdépendance devenue une réalité avec laquelle, il faut faire », a-t-il déclaré.
L’embargo, conséquence du retardement du progrès social
Il a ajouté que lorsqu’on veut punir un Etat dans le concert des relations internationales, on lui applique des sanctions comme l’embargo, c’est-à-dire l’interdiction ou les restrictions de relations avec ce pays sur tous les plans. A ce niveau, il a évoqué le cas de l’Afrique du Sud et de l’Iran. « On a des exemples, l’Afrique du Sud, puissance économique africaine, mais l’embargo dans le cadre de la lutte contre l’apartheid a fini par avoir raison de la solidité de cette économie. L’Iran est un des pays aujourd’hui qui souffre d’embargo. Malgré ses matières premières, ses ressources, les restrictions à la coopération et aux échanges font que ces pays subissent beaucoup de dommages », a-t-il conclu. Il est à rappeler que la rencontre a également connu comme panélistes, le député à l’Assemblée nationale et 1er vice-président du parti « Les démocrates », Eric Houndété et le Père Damien Bokossa, formateur au grand séminaire Saint Paul de Djimè.
Léonce Adjévi