Le président de la Chambre administrative de la Cour suprême, Ibrahim Salami a été reçu en audience le lundi 17 février 2025, par la Dandi Gnamou, présidente de la Haute cour de justice. En la remerciant pour avoir accepté aussi promptement de le recevoir, le nouveau président de la Chambre administrative de la Cour suprême a motivé sa visite de courtoisie par une triple raison personnelle, professionnelle et institutionnelle. Sur ce dernier point notamment, il a mis en lumière l’expérience institutionnelle hors du commun de la présidente de la Haute cour de justice, qui a parcouru toutes les hautes juridictions béninoises ; une riche expérience dont il espère tirer des leçons au profit de ses nouvelles fonctions.
A son tour, Dandi Gnamou a exprimé son émotion et l’honneur que lui fait son hôte en lui réservant sa première sortie officielle. Elle a loué le parcours exceptionnel de Ibrahim Salami, dont les qualités intellectuelles et professionnelles ne seront que bénéfiques pour la Chambre administrative de la Cour suprême. Les deux interlocuteurs ont exprimé leurs remerciements à l’endroit du chef de l’Etat, pour sa capacité à mettre en lumière et en valeur les compétences, pour le bien de la République.
Ap-Hcj
Après l’audience, Ibrahim Salami s’est confié à la presse : « Je suis venu voir la présidente de la haute Cour de justice pour trois raisons :
La première est personnelle, la deuxième est académique et la troisième est institutionnelle. La première, c’est que la professeure Dandi Gnamou est une amie, c’est une sœur et c’est quelqu’un avec qui j’ai partagé de grands et bons moments. La deuxième raison c’est qu’elle est professionnelle, elle est professeure d’université comme moi. Nous avons la chance d’être tous les deux publicistes et spécialistes de droit constitutionnel et de droit administratif. La troisième raison est institutionnelle, elle est présidente d’institution et en tant que telle, avant d’être présidente de cette institution, elle a eu une expérience assez pointue parce qu’elle a eu la chance de siéger à la Cour suprême, où je suis actuellement. Ensuite à la Cour des comptes et puis enfin à la Cour constitutionnelle où aujourd’hui elle est présidente de la Haute cour de justice. C’est cette expérience-là que je suis venu solliciter et demander. Vous savez, c’est ma première sortie depuis mon installation à la chambre administrative de la
Cour suprême. Elle était présente, elle m’a accompagné pendant tout ce processus et il était de bon ton que je vienne lui rendre ma première visite institutionnelle. C’est ce que je suis en train de faire aujourd’hui. Je voudrais surtout profiter de cette première occasion pour remercier le chef de l’État, le président Patrice Talon pour avoir eu cette main heureuse de désigner au sein des institutions de la République des personnes comme Dandi Gnamou et moi-même une façon de saluer sa générosité réhabilitante. C’est pour toutes ces raisons que je suis venu ici pour saluer la Présidente de la Haute Cour de Justice.
Je suis un homme de défis, les défis sont nombreux. Je dirais même que s’il n’y avait pas de défis, je ne serais pas allé à la chambre administrative de la cour suprême. D’abord, je voudrais aussi remercier le président de la cour suprême qui m’a proposé au chef de l’État et qui a bien voulu me nommer à ce poste. Et donc, avec l’accompagnement du président de la Cour suprême, les défis sont nombreux. D’abord, le plus urgent, c’est de faire remonter la masse de contentieux qui sont bloqués au niveau des juridictions de fonds, au niveau de la Cour suprême. On a constaté qu’il y a des centaines et des centaines de requêtes qui sont restées sans suite au niveau notamment du tribunal de Cotonou. Nous allons faire en sorte que ces contentieux soient traités et qu’on puisse les faire remonter. Ensuite, le défi prochain, ce sera le contentieux des élections communales en 2026. Au premier mois de l’année 2026, nous allons devoir faire face à ce contentieux. Nous restons mobilisés en travaillant sur le côté électoral, en nous préparant le maximum pour affronter ce défi-là ».