(Les récompenses attribuées selon les performances)
Le Palais des Congrès de Cotonou a été le théâtre, hier jeudi 15 mai 2025, d’une cérémonie marquant un tournant dans le financement du sport béninois. Sous l’égide du ministère des Sports, le gouvernement a procédé à la distribution des subventions aux clubs et fédérations sportives au titre de l’année 2025, réitérant l’enveloppe globale de l’année précédente, soit 4 milliards 655 millions de francs Cfa.
Cependant, une nouvelle approche, impulsée par le ministre Benoît Dato en charge des Sports au Bénin, a redéfini les règles du jeu. En effet, l’ère des subventions distribuées sans réelle évaluation est désormais conjuguée au passé en République du Bénin. Dans son allocution lors de la cérémonie de remise des subventions pour le compte de cette année 2025, le ministre a clairement signifié que les fonds alloués constituent désormais de véritables outils de travail, destinés à propulser la transformation du paysage sportif national. Sur les 35 fédérations ayant bénéficié de cette allocation, seules 14 ont franchi la barre de la moyenne établie par les nouveaux critères, leur permettant de recevoir au moins le même montant que l’an passé. Trois fédérations se sont particulièrement distinguées. Il s’agit de celles du basketball, du handball et du taekwondo, dépassant le seuil requis et se voyant attribuer un bonus (+20%) sur leur subvention. Du côté des clubs, sur les 114 présents (sur 130 attendus), 50 ont atteint la moyenne, tandis que six d’entre eux (Asvo, Cavaliers, Bani-Gansè, As Takunnin, Loto-Popo et Cavaliers Bbc dame) ont été récompensés par un bonus pour leurs performances et leur gestion.
La professionnalisation du sport béninois en marche
Cette initiative gouvernementale s’inscrit dans une volonté affirmée de professionnaliser le sport béninois et d’instaurer une gestion des ressources, empreinte de transparence et d’efficacité. Le ministre des Sports, Benoît Dato, a été le moteur de cette réforme, en mettant en place des critères d’attribution rigoureux. Ces critères englobent la qualité de l’encadrement technique, la rigueur administrative et financière, les résultats sportifs, ainsi que le rayonnement des fédérations et clubs tant au niveau national qu’international. Les premiers effets de cette politique ont été ainsi sentis sur les nouvelles subventions. Les structures sportives ayant démontré une gestion exemplaire de leurs finances en 2024 ont vu leur subvention augmenter de 20 % pour l’année 2025. Inversement, celles ayant affiché des lacunes dans leur gestion ont subi une diminution de leur allocation. Autre point marquant : la suppression des subventions directes aux centres de formation. Le ministère des Sports privilégie désormais un investissement ciblé dans des formations diplômantes au profit des entraîneurs et formateurs. L’organisation fréquente de sessions de formation dans diverses disciplines, initiée par le ministre Dato depuis sa prise de fonction, illustre l’importance accordée au développement des compétences des encadreurs, pierre angulaire de l’avenir du sport béninois.
Exhortation à une gestion rigoureuse des finances
Cette approche incitative vise à cultiver une culture de la performance et de la responsabilité au sein du mouvement sportif national. Le ministre Dato a insisté sur la nécessité d’une gestion rigoureuse pour garantir la pérennité des investissements publics dans le secteur sportif. Il a également annoncé la mise en œuvre d’un système de suivi et d’évaluation pour assurer une utilisation optimale des fonds alloués. En définitive, cette nouvelle politique de subvention, basée sur des critères de performance et de gestion, marque un tournant décisif pour le développement du sport au Bénin, plaçant la transparence et l’efficacité au cœur de l’action gouvernementale.
Karol B. Sékou (Coll)