Suite aux blocages intervenus dans le cadre de la désignation et de l’installation des maires après la proclamation des résultats des Communales et municipales du 17 mai 2020, les députés ont été obligés d’interpréter l’esprit de la loi pour mettre fin aux tiraillements au sein des partis politiques ayant obtenu la majorité absolue dans les Communes. Pour éclairer l’opinion publique sur cette loi n°2020-13 du 2 juin 2020 portant interprétation et complétant la loi n°2020-43 du 15 novembre 2019 portant Code électoral en République du Bénin, le président de la commission des lois, Orden Alladatin, était l’invité de la télévision nationale ce dimanche 7 juin 2020. « Le législateur avait confiance aux nouveaux partis naissants. Mais, sur le terrain, on a constaté l’indiscipline en leur sein. C’est ce qui nous a amenés à dévoiler l’esprit premier du législateur qui dit que là où quelqu’un a gagné de façon franche, il faut qu’il administre. Nous avons interprété l’intention et l’esprit du législateur origineld. Nous avons voulu à travers la loi 2019 que le parti qui emporte les élections dans une Commune ait à désigner les responsables chargés de gérer cette Commune », a déclaré le président nde la Commission des lois. Selon l’invité de Prévert Noutéhou, la loi portant Code électoral. Au cours de l’émission, le président Alladatin n’a pas manqué de revenir sur ce problème qui s’était déjà posé en amont lors de la prise de cette de ladite loi en 2019. « Quand on a dit que le parti qui a remporté les élections devrait administrer et gérer, le débat s’est posé où certains ont même estimé que ce sera inutile d’aller encore aux élections puisque le parti gagnant sait déjà à travers ses mécanismes internes celui qui va être maire et ceux qui vont l’appuyer dans la gestion de la mairie. Limitons nous à cela. Nous avons dit non. Quand le parti aura désigné, nous allons soumettre sa décision. On constate visiblement que les partis ne sont pas dans cet esprit démocratique », a-t-il expliqué.