« Pour réussir à un concours organisé par l’Etat, point besoin d’être parrainé ou de disposer de ressources financières. Seul le travail bien fait paie et le mérite est de mise ». Ainsi s’est prononcé, Prosper Alabi Idohou, chef de la Cellule de gestion du Fichier unique de référence et de la programmation des effectifs (C/Cgfur-Pe) à la Direction générale de la fonction publique. Au détour d’une interview, Prosper Alabi Idohou a apporté des explications qui renseignent sur les avancées réalisées dans ce domaine depuis avril 2016. Sécurisation des copies grâce à des hologrammes, délibérations faites sur la base des copies des candidats, transparence et fiabilité dans les recrutements pour la fonction publique sont entre autres nouveautés énumérées par le chef de la Cellule de gestion du fichier unique de référence et de la programmation des effectifs. Abordant la question de la sécurisation des copies grâce à des hologrammes, Prosper Alabi Idohou indique qu’un code spécifique est généré à partir du système et est attribué à chaque candidat avec la phase de secrétariat sous anonymat. « Ces hologrammes sont préalablement collés sur les copies de manière à ce que l’on puisse en reconstituer l’image à l’issue de la correction en juxtaposant le corps des copies et leurs entêtes. Ce procédé permet d’éviter les substitutions de copies et autres », a-t-il fait remarquer. Au sujet de la transparence et de la célérité dans la délibération lors des concours sous la gouvernance de Patrice Talon, Prosper Alabi Idohou signale qu’en dépit du nombre significatif de copies, le Ministère de la fonction publique a commis des jurys de délibération qui examinent toutes les copies aux fins d’éviter des erreurs de correction. « Au cours de cet exercice, les notes qui figurent sur chaque copie sont revérifiées et toute modification sur une note est retracée de manière à ce que l’on puisse savoir qui l’a modifiée et quand elle a été modifiée », a-t-il poursuivi. Selon ce responsable du Ministère de la fonction publique, le nouveau dispositif de gestion des concours qui a été mis en place répond aux besoins d’équité, de justice et au souci de promotion de l’excellence. « Le dispositif a déjà permis de traiter les données de 143.000 candidats pour 8.000 agents directement recrutés au profit de l’administration publique pour les secteurs de l’éducation, de la justice, de l’économie et des finances, du travail, du volet social, etc. Le système actuel a aussi permis de réduire considérablement les délais de délibération qui étaient autrefois de trois mois, six mois voire même un an et plus, à une moyenne d’environ deux semaines. Notre pays s’est doté des moyens nécessaires à cette fin et l’organisation du travail qui doit aller avec, a été mise en place », selon Prosper Alabi Idohou.